Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 8 mai 2014

La NSA et le secret du tweet codé


L'image de la NSA est assez ternie ces temps-ci. Les ravages de l'affaire Snowden se ressentent encore fortement dans tous les services de l'agence. Et pourtant, La National Security Agency a trouvé un moyen ingénieux de redorer son blason.





Tout débute avec un mystérieux message posté sur le compte Twitter de la NSA (@NSAcareers) le lundi 5 mai. D’abord sceptiques, les internautes croient à un fake mais ils découvrent très vite qu’il s’agit en fait d’un message volontairement crypté. Dès lors à force de retweet, le web entre en effervescence et le compte à rebours est lancé. Ce sera à qui le premier découvrira le message caché derrière cette séquence de lettres incompréhensibles de prime abord.

Très vite, le résultat tombe. @DanielShealey déchiffre le code qui se révèle être un texte promotionnel pour la NSA: "Vous voulez savoir ce qu'il faut pour travailler à la NSA? Revenez chaque lundi du mois de mai, où nous explorons les métiers essentiels à la protection de notre nation." Il suffisait de changer en fait d’intervertir les lettres de l’alphabet les unes par les autres (p pour a, etc).

Faites carrière à la NSA! 

Ce code assez facile a pour but de promouvoir les carrières au sein de la NSA –qui comporte énormément de décrypteur- mais aussi d’essayer de faire remonter la cote de popularité de la NSA. Un porte-parole de la NSA a déclaré à CBS News que le fil Twitter se concentre sur les opportunités de carrière de l'agence et a publié cette déclaration: "La NSA est connue pour ces créateurs de codes et ces casseurs de code. Dans le cadre de nos effort de recrutement pour attirer les meilleurs et les plus brillants, nous afficherons des tweets codés tous les lundis du mois de mai..."

Des recrutements en perspective et un bon coup de com’ en somme… et a peu de frais.

Laurent Cointot