Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 4 mai 2014

Ils ont grandi en Suisse et combattent en Syrie


Des djihadistes issus de l’immigration bosniaque ou kosovare, scolarisés en Suisse, racontent au jour le jour leur guerre sainte sur Facebook.

Sur cette photo postée récemment sur Facebook, le jeune homme à gauche revendique son identité suisse. Une légende accompagne l’image: «L’équipe de choc… un renouveau et un nouveau départ.»
Image: DR

Bekim se dit Suisse et s’exprime en français. Sur sa page Facebook, une silhouette brandit le drapeau d’une milice, l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), que même Al-Qaïda trouve un peu extrême. Il fait partie de la quinzaine de personnes parties de Suisse pour rejoindre la Syrie et s’y battre. Leur guerre sainte est très médiatisée: ils la racontent sur tous les réseaux sociaux, entre prosélytisme et vantardise.

Al-Suisri et As-Swissry pour nom de guerre

La plupart sont des fils d’immigrés venus de Bosnie ou du Kosovo. Leur kunya, soit leur nom de guerre, reflète parfois leurs liens avec la Suisse: l’un est «al-Suisri», l’autre «As-Swissry». Les recherches du «Matin Dimanche» montrent que ces combattants gravitent en Suisse dans des milieux particulièrement conservateurs: la démocratie est «un cancer», les pratiquants modérés des «mécréants», les enfants ne sont pas vaccinés parce qu’Allah décidera, ils militent pour des crèches réservées aux musulmans.