Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 26 avril 2014

L’insécurité en Afrique du Nord, au Proche Orient et en Europe de l’Est progresse


La situation internationale change rapidement et de manière imprévisible


Conséquence de la globalisation, de la rapide croissance démographique et de la plus grande mobilité, les conflits et les crises se développent de plus en plus rapidement et sont de moins en moins prévisibles. Des insurrections et des guerres civiles éclatent sans préavis, même aux frontières de l’Europe. Une politique responsable doit tenir compte de cette situation.

Personne ne peut prédire l’avenir. Voilà pourquoi nous avons besoin d’une armée, donc de forces aériennes équipées pour intervenir en cas d’urgence.

Le passé récent nous apprend que les services de renseignement et instituts de recherche n’ont su prévoir ni le «printemps arabe», ni la guerre civile en Syrie et encore moins l’escalade des événements en Ukraine.

L’instabilité et les tensions latentes en Afrique du Nord, au Proche Orient et en Europe de l’Est doivent nous servir d’avertissement. Plus cette insécurité progresse, plus la Suisse doit se préparer à défendre souverainement sa sécurité. Elle a besoin à cet effet de forces aériennes modernes et bien équipées.

Le 18 mai 2014, nous votons au sujet de la loi sur le fonds d’acquisition du Gripen. Cette loi règle le financement de l’achat de 22 nouveaux avions de combat de type Gripen E comprenant également les accessoires, l’armement et l’infrastructure. Les avions suédois doivent remplacer 54 Tiger F-5 dépassés et dont l’arrêt de l’utilisation est imminent.

Chaque année durant dix ans, 300 millions de francs seront versés dans un fonds spécial destiné à cet achat. L’argent émane du budget ordinaire de l’Armée. Le Conseil fédéral et le Parlement recommandent l’acceptation de la loi.

OUI à la sécurité et à la protection de notre espace aérien

La sécurité est un pilier central de notre pays, de notre société, de notre économie et de notre bien-être. Il s’agit donc d’une tâche prioritaire pour notre Etat que de veiller à la sécurité. Pendant qu’au sol divers organisations sont engagées pour la sécurité, les Forces aériennes sont seules responsables pour le service quotidien de police aérienne ainsi que pour la défense aérienne en cas de crise. L’acquisition de nouveaux avions de combat est donc un investissement pour un avenir dans la sécurité.

OUI à un équipement crédible

Les Forces aériennes sont indispensables pour notre sécurité et notre protection. C’est la raison pour laquelle elles doivent être équipées de moyens actuels et crédibles. Car elle a pour multiples tâches d’assurer la sécurité quotidienne, dans des moments de crises et dans des situations militaires extraordinaires. Personne ne sait comment se présentera la situation de politique de sécurité demain, après-demain ou dans dix ans.

OUI au remplacement partiel des Tiger 

Les Forces aériennes disposent actuellement de 32 F/A-18 et de 54 Tiger dépassés. Les Tiger ont été acquis il y a 30 ans. Ils ne répondent plus aux exigences de la police aérienne et de la défense aérienne et ne sont pas en mesure d’être engagés de nuit ou dans des conditions de visibilité mauvaises. De plus, leurs coûts ne sont plus en relation avec leurs prestations. L’arrêt de leur utilisation est imminent.

OUI au complément à la flotte des F/A-18 

32 F/A-18 ne suffisent pas pour la protection de notre espace aérien dans la durée. Ils doivent être complétés par d’autres avions. Cet investissement est nécessaire pour surveiller et contrôler l’espace aérien suisse durant 24 heures par jour ainsi que pour garantir une disponibilité adéquate en cas de crise durable. Le capacité de prestations des Forces aériennes sera améliorée de manière décisive avec l’achat des Gripen.

OUI à une acquisition raisonnable

Dans les années nonante, la Suisse disposait de plusieurs centaines d’avions de combat. Actuellement, 32 F/A-18 et 54 F-5 Tiger sont encore en service. Sans les Gripen, la Suisse ne compterait plus que 32 avions fin 2017, soit un dixième de la flotte de naguère. Et cela alors que de toutes parts l’armement augmente et que la menace aérienne a globalement pris de l’importance. L’acquisition de 22 Gripen est, dans ces conditions, une solution nécessaire, pleine de sens et raisonnable.   

OUI à l’avion optimal pour la Suisse

Après une évaluation soignée, le Conseil fédéral a décidé d’acquérir 22 avions de type Gripen E. La décision en faveur de cet avion suédois est tombée pour les raisons suivantes :

-          il remplit toutes les exigences militaires ;

-          en tant qu’avion de combat multi-rôles, il peut intervenir dans tout le spectre des Forces aériennes ;

-          il se situe au plus niveau de la technique actuelle ;

-          il propose le meilleur rapport prestations-prix tant en ce qui concerne l’achat que l’entretien. Quel que soit le critère analysé, le Gripen est le bon avion pour la Suisse ! 

OUI à une solution finançable

Un fonds spécial sera créé pour le financement des Gripen. Il sera alimenté entre 2014 et 2024 au moyen de 300 millions de francs prélevés dans le budget ordinaire de l’Armée. Cela signifie qu’il n’y aura pas besoin d’impôts supplémentaires pour l’achat des 22 Gripen et qu’il ne sera pas nécessaire de faire des économies dans d’autres domaines de la politique fédérale. Un OUI au Gripen est aussi un OUI à une solution finançable.

OUI à la place industrielle suisse

Les entreprises travaillant à la livraison du Gripen se sont engagées à passer des affaires compensatoires avec des entreprises suisses performantes à la hauteur de 2,5 milliards de francs (ce qui équivaut à 10'000 ans/employé). Les entreprises de toutes les parties du pays profiteront de cette manne.  Un OUI au Gripen est donc aussi un OUI à des commandes et à des places de travail en Suisse.

Le Gripen est un bon avion multi-rôles

Le Conseil fédéral s’est décidé pour la version évoluée E, de manière à disposer en 2018 d’un avion multi-rôles moderne équipé des éléments électroniques les plus récents. L’achat de la version la plus récente est habituel dans les décisions d’acquisition. Dans le cas du F/A-18 aussi, une version plus récente que la version testée avait été commandée.

Le Gripen est le bon avion au bon prix

Le Gripen remplit toutes les exigences militaires. Il se distingue également par le meilleur rapport prestations-prix. Le Gripen est par conséquent le bon avion au bon prix pour notre pays.

La sécurité de notre pays a de la valeur pour nous! 

L’acquisition des 22 Gripen E coûtera 300 millions de francs chaque année pendant dix ans. L’argent provient du budget ordinaire de l’Armée. La sécurité de notre pays et la protection de  son espace aérien valent largement cet investissement. C’est pourquoi nous disons OUI le 18 mai aux Gripen et OUI à la loi sur le fonds de financement.


TF121