Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 26 avril 2014

la France a payé pour la libération de ses otages en Syrie


Selon l'hebdomadaire allemand Focus, la France a versé la somme de 18 millions de dollars pour la libération des quatre journalistes enlevés en Syrie en juin 2013.

Didier François et Edouard Elias avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013; Nicolas Hénin et Pierre Torrès, le 22 juin à Raqqa. Tous ont été retrouvés par une patrouille de l'armée turque dans la nuit du 19 au 20 avril dans le no man's land de la frontière séparant la Turquie et la Syrie.

D'après Focus, les fonds ont été convoyés vers Ankara par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, puis versés aux ravisseurs par l'intermédiaire des services secrets turcs. L'hebdomadaire allemand cité des sources proches de l'Otan à Bruxelles.

L'espionnage français informé dès le début 

Selon des experts de l'Otan, l'espionnage français a été informé dès le début de la prise d'otage du lieu de détention des quatre journalistes, mais a renoncé à une intervention armée pour les libérer en raison des combats qui secouent la Syrie, indique également le magazine.

Le 20 avril dernier, François Hollande avait pour sa part affirmé que la France ne payait "pas de rançon": "c'est un principe très important pour que les preneurs d'otages ne puissent être tentés d'en ravir d'autres. Tout est fait par des négociations, des discussions", avait-il assuré.