Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 23 mars 2014

Les capacités de cyberguerre de l’Iran




Au sein de la communauté américaine du renseignement, l’Iran est devenu un des 10 premiers pays disposant des meilleures capacités de cyberattaque dans le monde. Alors que les discussions sur le nucléaire iranien se sont intensifiées depuis l’automne dernier, Téhéran a développé de réels outils lui permettant de mener des cyberopérations de qualité.

Les experts du renseignement américain ont effectivement noté que les cyberattaques sur les systèmes bancaires de Wall Street à propose desquelles les iraniens étaient soupçonnés d’être les instigateurs ont diminué depuis un an voire quasiment disparues. Selon les analystes, les autorités iraniennes ont souhaité envoyé un signal fort à Washington pour marquer l’importance des négociations menées sur son programme nucléaire.

Pour autant, les centres de contrôle américains ont remarqué une hausse des cyberattaques iraniennes à l’encontre des systèmes informatiques militaires et énergétiques. Des cyberattaques sur lesquelles les soupçons des agences de renseignement US se portent sur Téhéran. En 2013, des pirates iraniens ont notamment tenté d’infiltrer l’intranet des Marines. Il a également fallu quatre mois aux informaticiens américains pour réparer les dégâts causés par une cyberattaque sur un réseau de l’US Navy.

A contrario des russes qui piratent les réseaux à des fins de marché noir ou les chinois pour des vols de masse de propriété intellectuelle, les iraniens se spécialisent dans des opérations de pointe ciblées essentiellement à des fins militaires ou se portant sur des secteurs économiques clefs. L’Iran consacrerait chaque année un budget d’un milliard de dollars au développement de ses capacités de cyberguerre. En réponse au virus Stuxnet, les cyberespions iraniens ont déjà répondu en piratant 30 000 ordinateurs de la société Saudi Aramco et en visant également la société qatarie RasGas.

Quentin Michaud