La France est suspectée d’avoir lancé une vaste opération de piratage informatique qui a ciblé plusieurs pays à travers le monde dont l’Algérie. « Il s'agit d'une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mis en œuvre par une agence française de renseignement. », indique une note confidentielle de l’agence canadienne des renseignements CSEC, dévoilée, ce vendredi, par Le Monde.
Le journal Français privilège la piste de la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE), considérée comme étant « Le seul service (français ndlr) disposant de l'expertise technique capable de conduire une telle opération ».
Les experts de la CSEC ont repéré le logiciel espion français au Canada, en Iran, en Espagne, ainsi qu’en Norvège et en Grèce. Les seuls pays africains visés par cette opération seraient la Côte d’Ivoire et l’Algérie, cités dans le document sous l’intitulé « anciennes colonies françaises ».
La CSEC estime que la présence de l’implant espion français en Algérie est due au fait qu’ « Alger a rompu le dialogue avec Paris fin 2009, alors que le pays reste un acteur régional de première importance pour la France, notamment sur les questions de sécurité ».
Cette opération de piratage de données « aurait débutée en 2009 et se poursuivrait toujours », souligne la même source.