Il y a quelques années, la Darpa (Defense Advanced Research Project Agency), l’agence de recherche & développement du Pentagone, avant lancé le projet Hi-MEMS (Hybrid Insect Micro-mechanical systems), lequel consistait à incorporer des capteurs électroniques dans l’organisme d’insectes. L’idée était de pouvoir disposer d’un nouveau moyen de renseignement quasiment indétectable.
A à l’Université technique de Delft, aux Pays-Bas, les chercheurs ont adopté une tout autre approche en mettant au point le DelFly Explorer, un robot ayant l’apparence d’une libéllule mais doté de deux caméras miniatures à basse résolutiono pouvant reproduire la vision humaine en 3D. En clair, il s’agit d’un “insecte-drone”.
C’est “le plus petit drone au monde qui peut battre des ailes pour voler et éviter les obstacles de manière indépendante”, a expliqué Guido de Croon, l’un des chercheurs. Et cela grâce à un ordinateur de bord qui analyse les images des caméras et les traite selon un algorithme particulier.
D’une envergure de 28 centimètres et d’une masse de seulement 20 grammes, le DelFly Explorer, fruit de 9 ans de travail, vole grâce à ses deux ailes qui battent l’air très rapidement, comme les libéllules. Doté d’une batterie au lithium polymère, il a une autonomie de 9 minutes.
Pour le moment, les concepteurs du DelFly Explorer imaginent surtout des applications civiles. Mais ses capacités ont de quoi aussi intéresser les militaires et les forces de sécurité. Par exemple, ce drone-insecte pourrait très bien servir à vérifier la présence de combattants adverses dans une maison ou un immeuble une ou bien encore à obtenir des renseignements en cas de prise d’otages, étant donné qu’il est capable de s’infiltrer dans des endroits clos ou difficiles d’accès.