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jeudi 6 mars 2014

C'est confirmé, des pro-UE derrière les snipers à Maïdan


Alors que le GUARDIAN relate cette information, les médias mainstream français demeurent silencieux…préférant se cacher dans le « Buisson »…

La chaîne d’information russe en langue anglaise Russia Today a mis en ligne l’enregistrement d’une conversation entre Catherine Ashton et Urmas Paet, le ministre des affaires étrangères estonien. Ce dernier lui explique que les snipers de Maïdan qui ont tiré sur les forces de l’ordre et les manifestants étaient les mêmes et qu’ils appartenaient à la coalition anti-Ianoukovitch (écouter à partir de 8:00). Le ministre estonien vient de confirmer cette information, qui remet encore davantage en question la légitimité du gouvernement auto-proclamé et celle de l’Union Européenne qui a caché cette information.



Paet : Toutes les évidences montrent que les personnes qui ont été tuées par des snipers des deux côtés, les policiers et les personnes dans les rues, que c’était les mêmes snipers tuant ces personnes des deux côtés…Des photos montrent que ce sont les mêmes pratiques, le même type de balles, et il est très troublant que maintenant la nouvelle coalition, ils ne veulent pas faire une enquête sur ce qui c’est exactement passé. Ainsi il y a maintenant une compréhension de plus en plus forte que derrière ces snipers il n’y avait pas Ianukovitch mais quelqu’un de la nouvelle coalition.

Ashton : Je pense que nous ne voulons pas d’enquête. Enfin, je n’avais pas saisi cela, c’est intéressant. Gosh.

Paet : Cela discrédite déjà la nouvelle coalition.


Ceci est extrêmement grave. Cette fuite, confirmée par ailleurs par le Ministère des Affaires Étrangères de l’Estonie, indique que ce sont bien des provocations organisées par des personnes dans le camps de manifestants, qui ont abouti à créer l’émotion nécessaire pour forcer le Président Ianoukovitch au départ. Ces provocations sont responsables de dizaines de morts. On discerne alors mieux la trajectoire de ce qui s’est déroulé. Après l’accord du 21 février 2014, certains dans le camp des anti-Ianoukovitch ont décidé de passer en force, et dans ce but ont organisé des provocations criminelles, qui ont été relayées par la presse dans les pays de l’UE et aux Etats-Unis. On comprend mieux, dans ce contexte, l’inquiétude qui s’est rapidement propagée dans l’Ukraine de l’Est et du Sud, conduisant aux manifestations pro-Russes de la fin de semaine dernière. Très clairement cela établit aussi que autant le début du mouvement avait bien était démocratique, autant ce qui s’est passé à Kiev relève d’un coup d’état et non d’une « révolution ». Les citoyens des pays de l’UE sont donc en droit d’exiger des comptes à Mme Ashton et à leur gouvernement et précisément :
1.Est-il vrai que Mme Ashton a été informée de ces événements et qu’elle n’a pas voulu diligenter une enquête. Si cela s’avérait exact, la seule issue possible serait la démission de Mme Ashton.
2.Pourquoi l’UE ne veut elle pas faire de commentaire à ce sujet ou même de démenti ?
3.Que savaient les responsables de la diplomatie française ? Il est urgent que la commission des affaires étrangères se réunisse dans les plus brefs délais et entende le Ministre à ce sujet.
4.Une enquête doit donc être faite dans les plus brefs délais, par une commission indépendante. En attendant il faut suspendre tout contact entre les pays de l’UE et le nouveau pouvoir de fait en Ukraine.