Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 11 février 2014

Un militaire américain condamné pour espionnage




Le Department of Justice a annoncé la condamnation rendue aujourd’hui à l’égard de Robert Hoffman, militaire de l’US Navy, pour espionnage au profit de la Russie. Le soldat a été condamné à 30 ans de prison.

Digne d’un thriller d’espionnage, l’histoire remonte maintenant à plus de deux ans. En 2011, Robert Hoffman quitte l’US Navy avec le grade de petty officer first class, après 20 ans de service actif. Il a fait toute sa carrière en tant que technicien spécialiste en cryptographie, d’abord à bord des sous-marins puis en état-major. C’est visiblement lors de sa mise à la retraite que Robert Hoffman a demandé à des contacts russes s’il pouvait tirer rémunération de la vente d’informations hautement classifiées au profit de la Russie. Le FBI a alors débuté une longue enquête de surveillance virtuelle et physique.

Attiré par l’appât du gain, Robert Hoffman passe rapidement à l’action en septembre 2012. Il dépose à plusieurs reprises des clefs USB contenant des informations « top secret » au pied d’un arbre à Virginia Beach. Il croyait être en contact avec des agents russes intéressés par ses informations, il était en réalité piégé par des agents du FBI agissent sous une fausse couverture. Les échanges par mail, les rencontres avec les agents russes, tout était faux.

Arrêté en décembre 2012, il avait été reconnu coupable en août 2013 de tentative d’espionnage à l’issue de son procès. Le verdict était en délibéré jusqu’à aujourd’hui. De quelle nature étaient les informations qu’il souhaitait divulguer au renseignement russe ? Selon le Department of Justice, il s’agissait d’informations sur « les sous-marins américains, leurs capacités et leurs équipements, ainsi que des renseignements américains sur les capacités adversaires connues ». Des informations classifiés secret-défense, y compris en France, qui permettent de juger des capacités d’écoute et de discrétion des sous-marins d’attaque ou lanceurs d’engins.

Quentin Michaud