C’est un changement attendu depuis plusieurs mois qui touche la plus puissante agence d’écoute au monde, alors qu’Edward Snowden poursuit ses révélations dans les médias. Le Washington Post l’annonçait il y a deux jours, l’information doit être prochainement officialisée.
Le vice amiral Michael Rogers devrait ainsi succéder au général Keith Alexander, en poste depuis 2005 à la tête de la NSA. Un aviateur succèdera ainsi à un officier issu de l’US Army. Depuis 2010, le directeur de la NSA dirige également l’US Cyber Command en charge des opérations à la fois défensives et offensives.
D’après le quotidien américain, le vice amiral Michael Rogers a été reçu la semaine dernière par Barack Obama. Sa nomination doit être validée par le Congrès après une audition habituelle par la commission du renseignement du Sénat. Âgé de 53 ans, le vice amiral Michael Rogers est à en juger par sa biographie officielle un militaire issu du sérail du renseignement. Spécialiste en cryptologie, il a exercé diverses fonctions dans le renseignement au sein de la Navy puis auprès du Joint Chief of Staff.
Le tempo de ce changement ne doit rien au hasard, il intervient en plein affaire Snowden. Pour autant, le général Keith Alexander fait valoir légitimement ses droits à la retraite à partir du mois de mars. L’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, poursuit toujours ses élucubrations médiatiques annonçant au cours de ces derniers jours que l’Agence américaine participait à des opérations d’espionnage économique et que la Chancelière allemande n’était sans doute pas la seule personnalité allemande mise sur écoute. Depuis le mois de juin 2013, la tempête médiatique qui s’est abattue sur la NSA a conduit Barack Obama à annoncer dernièrement une réforme de l’Agence, afin de mieux encadrer ses pratiques, dont les missions d’interception et d’écoute de communications perdureront quoiqu’il en soit au nom de la lutte antiterroriste et de la guerre économique.