Des militaires étrangers participent régulièrement à ce stage commando difficile.
450x260_q75Le stage « lanceros » est réputé pour être un des plus durs au monde. Il prépare les militaires colombiens aux opérations contre les FARC. Il s’effectue dans un environnement difficile : la forêt équatoriale avec toutes les contraintes de chaleur et d’humidité que cela pose aux hommes. Des militaires étrangers y participent, y compris des soldats français. Un reportage d’Envoyé Spécial les avait suivi, il y a quelques années.
Lors de la dernière édition qui s’est achevée le 3 décembre, une cérémonie a marqué la remise de brevets au sein du Colombian military’s National Training Center à Tolemaida. Quatre soldats américains ont passé avec succès les 73 jours de stage. Trois « green berets » appartenant au 7th Special Forces Group et un officier affecté au National Training Center de l’US Army à Fort Irwin (Californie). Ils ont reçu leur brevet rouge et or de lanceros en présence du général Sean P. Mulholland (SOUTHCOM).
Cette remise de brevet est comme à chaque fois dans ces stages commandos un moment marquant la fin d’une épreuve de résistance physique et mentale poussée à l’extrême. Un des soldats américains a déclaré qu’il s’agissait « d’un des parcours commandos les plus difficiles, si ce n’est pas le plus difficile face auquel nous avons été confronté ». Ajoutant que « nous avons enchaîné des journées et des nuits entières sans sommeil avec un entraînement physique et un manque de nourriture quotidiens ».
Le stage Lanceros a été intié en 1955 par des militaires colombiens qui se sont inspirés d’un stage au sein de l’US Army pour créer leur propre école de formation aux opérations spéciales. Elle est aujourd’hui une référence en la matière. Durant les deux mois et demi de formation, plusieurs phases se déroulent en milieu équatorial, montagneux et urbain. Tous les milieux sont abordés par les stagiaires : terre, air mer. Ils sont également formés à l’évasion en milieu hostile ou encore le secourisme au combat. A chaque fois, ces savoir-faire prennent une dimension différente dans l’environnement équatorial.
Les militaires américains ont confié que « la barrière de la langue représentait un challenge important au début du stage, mais cela s’est progressivement estompé au fur et à mesure de la course. Un lien très fort de camaraderie s’est établi car nous subissions tous les mêmes épreuves ». Des militaires venant d’Equateur, du Guatemala, d’Honduras ou encore du Paraguay ont également validé le stage pour devenir Lanceros.
Quentin Michaud