Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a confirmé dimanche que 19 djihadistes avaient été tués au cours d'opérations militaires récentes de l'armée française dans le nord du Mali. "Il y en a qui ont été tués, dix-neuf", a déclaré le ministre, qui s'exprimait devant des journalistes lors du Grand-rendez-vous Europe 1, i>Télé, Le Monde. En réponse à une question sur des arrestations il y a une dizaine de jours de combattants islamistes proches de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali, le ministre a aussi répondu par l'affirmative, sans autre précision.
En début de semaine, l'armée française a engagé une importante opération anti-djihadiste dans la région de Tombouctou dans le nord-ouest du Mali, où se tient dimanche le second tour des élections législatives. Mardi, une source militaire française à Bamako avait indiqué que 19 djihadistes avaient été tués, ce que l'état-major militaire à Paris n'avait pas voulu commenter.
"Le Mali est sécurisé"
Il s'agit d'une "très grosse opération militaire, la plus grosse dans la région de Tombouctou depuis la reprise des principales villes du Nord par les forces alliées" au début de l'année, selon une source africaine.
"Il y a au Nord encore un certain nombre de difficultés, mais dans l'ensemble, le Mali est sécurisé. (...) Demain l'Assemblée nationale sera constituée", a déclaré Laurent Fabius.
Les législatives doivent parachever le retour à l'ordre constitutionnel interrompu en mars 2012 par un coup d'État militaire ayant précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à al-Qaida. Un attentat a tué deux casques bleus sénégalais à la veille du scrutin, à Kidal, dans le nord-est. L'armée française intervient au Mali depuis presque un an aux côtés de soldats africains de la force de l'ONU, la Minusma, contre ces groupes.