Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 10 novembre 2013

Rebondissement dans l'affaire Natascha Kampusch


Le dossier sur la jeune femme autrichienne, séquestrée pendant huit ans dans une cave près de Vienne, pourrait bien être rouvert. L'expertise sur la mort du colonel de police Franz Kröll, chargé de l'enquête sur des complicités dans le dossier Natascha Kampusch, relance les soupçons.

Le rapport de l'expert en médecine légale Peter Leinzinger révèle que le policier, retrouvé mort après la clôture de l'affaire, ne se serait pas suicidé mais aurait en fait été assassiné.

Le premier rapport réalisé affirmait que Franz Kröll s'était tué avec son arme de service en se tirant une balle avec la main gauche. Les nouvelles analyses contredisent cette théorie en montrant que la balle a été tirée de la droite vers la gauche et non pas l'inverse.

"Il en savait trop"

Le frère du policier, Karl Kröll, soutient cette thèse. Il prétend notamment ne pas reconnaître l'écriture de Franz sur le mot laissé par le policier derrière lui. Il a son idée sur le motif de l'assassinat. Il assure notamment au journal britannique The Telegraph que son frère "en savait trop" au sujet d'un possible complice de Wolfgang Priklopil, le ravisseur de Natascha Kampusch, précisant que le dossier sur l'affaire a disparu.

Certains assurent que la police aurait protégé cet éventuel complice. Si l'enquête a conclu à l'unique responsabilité de Wolfgang Priklopil, qui a été retrouvé mort le jour de l'évasion de Natascha Kampusch en 2006, des témoins affirment que Franz Kröll n'acceptait pas ces conclusions et qu'il aurait même été forcé de produire une version "trafiquée " des faits.

Si le dossier n'a pas encore été rouvert, l'ex-président de la Cour suprême de Vienne est à la tête d'une enquête indépendante pour découvrir toute la vérité sur l'affaire. Les forces de l'ordre ont ignoré, selon lui, de cruciaux indices. Il assure également qu'il existe au moins 27 omissions et incohérences dans le dossier sur la jeune fille enlevée.