Comme l’été dernier, des témoins ont fait état, dans la nuit du 30 au 31 octobre, d’une forte explosion dans le secteur alaouite de Lattaquié, où l’armée syrienne dispose de plusieurs sites, dont celui de Jableh, sur lequel sont stockés des missiles sol-air S-125 Neva:Pechora (code Otan : SA-3 Goa) de conception russe.
En juillet, il avait été avancé que l’aviation israélienne avait bombardé la base navale de Safira, située dans les environs de Lattaquié, afin d’empêcher le transfert de missiles anti-navire Yakhont à la milice chiite libanaise du Hezbollah, proche alliée de Damas.
Ce que, à l’époque, les responsables de l’Etat hébreu n’avaient ni infirmé, ni confirmé. Et, cette fois encore, c’est la même chose… à la différence près qu’un haut fonctionnaire israélien ayant requis l’anonymat a dit “croire à un raid” de Tsahal en Syrie tout en ajoutant ne pas en avoir la certitude.
Cela étant, la chaîne CNN a affirmé, sur la foi de déclarations d’un responsable de l’administration Obama, que l’aviation israélienne avait bel et bien effectué un raid en Syrie afin d’empêcher le transfert de missiles au Hezbollah. Ce qui a été confirmé à l’AFP par un autre officiel américain, qui a parlé d’une “frappe israélienne” sans pour autant en préciser l’objectif.
Autre élément laissant à penser qu’il s’est agi d’une nouvelle frappe israélienne en Syrie, l’armée libanaise a indiqué que 6 avions israéliens – un nombre inhabituel – avaient survolé le pays avant le raid de Lattaquié.
En mai dernier, alors que l’aviation israélienne venait de mener plusieurs raids en territoire syrien, un responsable de l’Etat hébreu avait averti. “Chaque fois que des informations parviendront à Israël sur le transfert de missiles ou d’armements de Syrie au Liban, ils seront attaqués”, avait-il en effet prévenu.