Ce n’est pas à Kidal, bastion historique de la rébellion touareg, mais dans la région de Foïta, près de la frontière mauritanienne, qu’un accrochage, a priori sérieux, a eu lieu entre les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad et les forces armées maliennes (FAMA), le 11 septembre au matin.
Cependant, les circonstances de cet incident ne sont pas très claires. Le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, porte-parole de l’armée malienne, a parlé “d’escarmouches” avec des “bandits” et non avec des rebelles du MNLA.
Cela, a-t-il poursuivi, lors de “patrouilles militaires d’envergure sur le terrain dans le cadre de la sécurisation des biens et des populations”. Et de préciser, selon ses affirmations faites à l’AFP : “Des hommes armés troublent le sommeil des populations” et “des explosifs ont été découverts et des personnes interpellées”.
Seulement, la version des faits est différente pour le MNLA. Selon lui, ses combattants ont été “encerclés” dans un camp situé dans la région de Foïta, à 200 km de Mopti, alors qu’il assure avoir obtenu un accord de la part de Bamako de s’y installer dans le cadre des accords de Ouagadougou, qui, signés le 18 juin dernier, ont permis la tenue de l’élection présidentielle. De leur côté, les FAMA ont indiqué ne pas avoir été mises au courant…
Quoi qu’il en soit, cet incident laisse augurer des négociations compliquées entre les rebelles touareg et Bamako, lesquelles doivent être organisées dans un délai de 60 jours après la formation du nouveau gouvernement malie, soit avant le 8 novembre.