Selon l’Armée syrienne libre, les autorités syriennes ont bombardé au gaz sarin la ghoutta, en banlieue de Damas, le mercredi 21 août 2013, faisant au total 1 700 morts. Cette annonce a immédiatement été commentée par les autorités allemandes, britanniques et françaises qui ont appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité afin que les observateurs des Nations Unies soient autorisés à enquêter sur place. L’ensemble de ces informations est reprise par la presse atlantiste comme une certitude, le conditionnel n’étant de rigueur que pour laisser aux enquêteurs le temps de rapporter des preuves en Occident.
Certaines photographies diffusées par la presse atlantiste ont déjà été utilisées pour accuser l’Armée égyptienne d’avoir massacré un campement des Frères musulmans au Caire.
Les autorités russes ont dénoncé une campagne de propagande planifiée à l’avance comme le montre l’unanimisme des médias atlantiques qui ont tous repris à l’unisson la version de l’Armée syrienne libre, sans aucune vérification. Les autorités iraniennes ont souligné que le recours de la Syrie à des armes chimiques dans ce type de guerre était absurde et injustifié au vu de ses succès militaires actuels.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé son inquiétude.
En 2003, les États-Unis avaient utilisé l’accusation de détention et d’usage de gaz de combats par l’Irak pour l’attaquer. Le secrétaire d’État Colin Powell avait ainsi brandi une fiole de gaz liquéfié au Conseil de sécurité et infligé la projection d’un montage PowerPoint pour étayer ses allégations. En définitive, il a reconnu, après la destruction de l’Irak, que toutes ces preuves étaient des faux et qu’il avait menti à l’ensemble de la communauté internationale.