Le nationaliste corse a été transféré vendredi en urgence de la centrale d'Arles à celle de Réau, en Seine-et-Marne.
Le nationaliste corse Yvan Colonna a été transféré vendredi de la centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône) à celle de Réau (Seine-et-Marne) au motif qu'il préparait une tentative d'évasion, a-t-on appris auprès de son avocat. Des informations recoupées laissaient penser que "des explosifs pouvaient être utilisés", a indiqué la Chancellerie, éléments qui ont amené à son transfèrement. Compte tenu de ces informations, "l'administration a jugé inutile de courir le risque de laisser Yvan Colonna à Arles" (Bouches-du-Rhône), où il était détenu, a-t-on ajouté de même source.
Son défenseur, Pascal Garbarini, a estimé qu'il s'agissait d'un prétexte de l'administration pour empêcher le transfert de son client à la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), conformément à la loi sur le rapprochement familial. "C'est une honte, Yvan Colonna est en détention depuis neuf ans et n'a fait l'objet d'aucune mesure disciplinaire", a-t-il dit à des journalistes. Yvan Colonna, 53 ans, a été condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Érignac en 1998. L'ancien berger et sympathisant nationaliste, arrêté dans le maquis après quatre ans de fuite en 2003, a toujours clamé son innocence. Il a saisi en février dernier la Cour européenne des droits de l'homme, considérant qu'il n'avait pas eu droit à un procès équitable.