Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 11 juillet 2013

Tsarnaev plaide non coupable


"Non coupable", a répété à plusieurs reprises d'une voix grave Djokhar Tsarnaev. L'adolescent accusé du double attentat du marathon de Boston comparaissait ce mercredi pour la première fois devant le tribunal fédéral. Le jeune homme de 19 ans, en tenue de prisonnier orange, pieds et mains entravés, tignasse toujours aussi indisciplinée, répondait aux 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 sont passibles de la peine de mort. La salle d'audience était comble, remplie de familles des victimes du double attentat qui avait fait trois morts et 264 blessés le 15 avril. L'audience, dite d'"arraignment", a duré sept minutes. Elle a permis de signifier au jeune musulman d'origine tchétchène les 30 chefs d'accusation retenus contre lui et d'enregistrer sa déclaration de "non coupable". Le procès n'est pas attendu avant de longs mois.


Le jeune étudiant est accusé d'avoir perpétré ces attentats avec son frère aîné Tamerlan, 26 ans, tué lors d'une confrontation avec la police le 18 avril, quelques heures après que la police avait diffusé leurs photos. Djokhar Tsarnaev, naturalisé américain l'an dernier, avait été arrêté le 19 avril, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin en banlieue de Boston. Sur une paroi du bateau, l'adolescent, qui vivait depuis dix ans dans la région de Boston et y semblait bien intégré, avait écrit ce qui ressemble à une explication. "Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous, musulmans, sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous." "Je n'aime pas tuer des civils innocents. L'islam l'interdit (...), mais arrêtez de tuer nos innocents et nous arrêterons", y avait écrit Tsarnaev, qui est également accusé du meurtre d'un policier le 18 avril au soir.