Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 6 juin 2013

Les parachutistes néerlandais seront intégrés dans l’armée allemande




La semaine passée, le ministre néerlandais de la Défense, Mme Jeanine Hennis-Plasschaert a signé, avec son homologue allemand, Thomas de Maizière, une déclaration d’intention , visant à approndir la coopération militaire entre les deux pays à un niveau jusqu’à présent inégalé.

En effet, il s’agit ni plus ni moins d’intégrer, d’ici 2014, la 10e Brigade aéroportée néerlandaise à une unité de réaction rapide de la Bundeswehr, en l’occurrence, la Division Schnelle Kräfte (DSK). Selon le ministère néerlandais de la Défense, il s’agit ainsi “d’aboutir à une mode de fonctionnement commun et de faciler le déploiement, entre autres choses.”

L’état-major “combiné” de cette nouvelle entité, qui comptera plus de 13.000 hommes (4.500 parachutistes bataves et 8.600 soldats allemands), sera basé en Allemagne, où se dérouleront les entraînements communs. Quant aux unités de la 10e Brigade aéroportées, elles resteront aux Pays-Bas. Cela étant, le communiqué du ministère néerlandais ne précise pas comment les choses se passeront si jamais La Haye a besoin d’envoyer ses militaires dans ses possessions outre-Mer, par exemple. Voire même sur son propre territoire.

Les contraintes budgétaires, notamment pour les militaires néerlandais, qui ont eu leur lot de réductions drastiques de leurs effectifs et de leurs moyens, expliquent en partie cette demarche. Mais pas seulement, si l’on en croit Mme Jeanine Hennis-Plasschaert.

Certes, l’austérité financière “reste un problème”, a-t-elle admis, mais il s’agit surtout, selon elle, “d’éviter que l’Europe se retrouve hors-jeu et de faire en sorte qu’elle prenne en main sa propre sécurité.” Et d’ajouter : “Nous devons assumer notre part du fardeau, y compris les risques. L’Europe ne peut faire face aux menaces actuelles et émergentes que si nous travaillons ensemble.”

“Ce que nous avons besoin, c’est de courage, de leadership et d’engagement à long terme. Cela exige une coopération politique et militaire. Nous devons avoir des forces armées qui opèrent selon les mêmes normes et des chefs militaires qui se connaissent. Je dois dire, cependant, que nos forces armées sont – en général – remarquablement bien conscientes de cette nécessité. C’est au niveau politique plutôt que nous trouvons les obstacles à une coopération plus étroite. Dans ce contexte, je considère que la déclaration d’intention (…) est de la plus haute importance”, a-t-elle expliqué.

La coopération entre les Pays-Bas et l’Allemagne ne devrait pas s’arrêter à l’intégration de cette 10e brigade à la DSK allemande. Il est aussi question de l’élargir à la défense antimissile, étant donné que les deux pays disposent de systèmes Patriot. D’ailleurs, Berlin et la Haye ont répondu favorablement à la demande de l’Otan d’en déployer chacun deux exmplaires en Turquie.

Enfin, pour “réaliser des économies d’échelle et conserver de précieuses connaissances dans le domaine de la construction sous-marine”, les Pays-Bas et l’Allemagne vont aussi approfondir leur coopération en la matière, ce qui “conduira à une utilisation plus efficace des capacités et des ressources rares et coûteuses.”