Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 20 juin 2013

Le général Christophe Gomart nommé à la tête de la Direction du Renseignement Militaire


Le général Didier Bolleli ayant été nommé inspecteur général des armées à compter du 1er août prochain, il fallait lui trouver un successeur à la tête de la Direction du Renseignement Militaire (DRM). C’est désormais chose faite.

En effet, le général Christophe Gomart, qui était jusqu’à présent le patron du Commandement des opérations spéciales (COS), a été désigné en Conseil des ministres, ce 19 juin, pour prendre les rênes de la DRM.

Âgé de 53 ans, passé par l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1981), le général Christophe Gomart a notamment été le chef de corps, comme son père, du 13e Régiment de Dragons Parachutistes (RDP) en 2003.

En outre, et avant de prendre le commandement du COS, en 2011, cet officier a aussi été l’adjoint de Bernard Bajolet quand ce dernier était coordonnateur national du renseignement, avant d’être nommé ambassadeur de France en Afghanistan puis directeur de la DGSE. Autant dire que les deux hommes ont l’habitude de travailler ensemble.

La mission de la DRM consiste à récolter, analyser et diffuser les informationss concernant des forces armées étrangères et les groupes armés, que ce soit au sujet de leurs capacités, de leurs doctrine ou de leur environnement. Elle produit, chaque année, 19.000 documents, dont près de 4.000 dossiers d’imagerie.

Pour cela, elle est dotée d’un budget annuel d’environ 155 millions d’euros (programme 178) et peut compter sur 1.620 personnels dont 40% sont issus de l’armée de Terre, 30% de l’armée de l’Air et 20% de la Marine nationale. Elle emploie également des gendarmes, des transfuges de la Direction générale de l’armement (DGA) ainsi que des civils.

Cela étant, le général Gomart sera justement confronté au problème du manque d’effectifs. Avec les crises qui se succèdent, voire qui s’additionnent, la DRM est “au taquet”, avec des pénuries d’analystes et de spécialistes des langues étrangères. Son prédécesseur avait estimé qu’il fallait créer au moins une centaine de postes supplémentaires pour faire face à la charge de travail.

Photo : Le général Christophe GOMART (c) United States European Command