Le système qui n’est pas encore au point promet un avenir que peu auraient prédit aux abeilles. Le projet repose désormais sur trois décennies de travail sur la détection d’explosifs et 25 ans de recherche sur les biosystèmes de la part de l’Université du Montana. La DARPA co-finance les recherches pour mettre au point le procédé.
Les abeilles serviraient ainsi à détecter des mines anti-personnelles dissimulées sur les terrains de guerre. Ce qui intéresse les entomologistes de l’Université du Montana ce sont les poils des insectes. Leur composition permettrait de capter des molécules de résidus d’explosifs. Autrement dit, lorsque les abeilles survoleraient des zones qui n’ont pas été passées auparavant au peigne fin par des sapeurs démineurs elles absorberaient de fines particules détectables au spectrophotomètre.
Les tests en cours semblent concluants, les abeilles permettraient de détecter des zones où sont posées du TNT. Les chercheurs américains savent dorénavant de quelle manière les poils d’abeilles captent la poussière environnante et comment détecter ceux qui ont traversé une zone infestée d’explosifs. Pour autant, le système est encore expérimental.
Loin d’être encore opérationnel, les chercheurs reconnaissent que le procédé mérite encore de nombreux tests en fonction du changement d’environnement, d’humidité, de poussière, de température ou encore de type d’explosifs composant les mines. Il est tout de même prometteur pour épargner de nombreuses vies humaines. Les mines ont tué plus de 500 soldats et plus de 1000 civils en Afghanistan.