La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a fait état dimanche d'un nouvel écoulement possible d'eau contaminée dans le sol depuis un réservoir de stockage souterrain, tout en minimisant ses conséquences sur l'environnement.
Tepco avait déjà annoncé qu'environ 120 tonnes de liquide contaminé aurait fui dans la nuit de vendredi à samedi d'un réservoir --sur les sept que compte la centrale -- situé à 800 mètres environ de l'océan.
Quantité «minime»
Des éléments radioactifs ont été décelés dans de l'eau accumulée entre le sol autour de la cuve et la couche externe d'un revêtement imperméable au fond du réservoir mais Tepco juge peu probable que l'eau radioactive puisse s'écouler dans la mer.
Selon l'opérateur, des éléments radioactifs ont également été détectés autour de la seconde cuve.
«Une quantité minime d'eau aurait fui du réservoir même si nous n'avons constaté aucune diminution du niveau d'eau à l'intérieur du réservoir», a-t-il assuré dans un communiqué.
Des précédents
Les incidents se multiplient ces dernières semaines à la centrale Fukushima Daiichi mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
Vendredi, Tepco avait rapporté une interruption du système de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur 3, une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher une récidive d'une grave panne d'électricité survenue les 18 et 19 mars.
Un rat avait alors fait jonction entre deux connecteurs électriques et causé un court circuit dans les distributeurs de courant qui alimentent plusieurs systèmes de refroidissement des piscines de désactivation des assemblages de combustible usé.
Erreurs de manipulation
Cette semaine, plusieurs autres incidents se sont produits, à cause notamment d'erreurs de manipulation d'équipements, les travailleurs oeuvrant à l'extérieur dans des conditions très difficiles, en combinaisons de protection et masques intégraux.
Beaucoup des moyens techniques provisoires mis en place sur le site pour éviter le pire lors de la phase aiguë de la crise sont en outre encore en service et sont de fait très vulnérables.
La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami.