Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 23 avril 2013

Comment le FBI aurait manqué Tamerlan Tsarnaev


Selon un sénateur, si le plus âgé des frères a échappé aux radars du FBI malgré son voyage au Daguestan, c'est parce que "son nom était mal orthographié".

Dans un procès verbal publié lundi, le FBI a fait le récit détaillé des événements jusqu'à l'arrestation de Djokhar Tsarnaev. Il y raconte comment ses agents ont épluché les images des spectateurs et des caméras de surveillance et ont remarqué parmi les spectateurs les deux frères portant d'"imposants sacs à dos". Onze minutes avant la première explosion qui a eu lieu à 14 h 49 (18 h 49 GMT), les deux hommes marchent sur Boylston Street, en direction de la ligne d'arrivée du marathon. "Bomber 2 est quelques mètres derrière" son frère identifié comme "Bomber 1". Les comportements des deux individus se détachent alors de la foule, selon les observations du FBI.

Leurs motivations restent cependant obscures, entre la radicalisation islamiste supposée de l'aîné, l'éventuelle emprise sur son cadet ou la frustration sociale de jeunes hommes arrivés aux États-Unis il y a plus de dix ans.
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Djokhar Tsarnaev était encore lundi dans un "état grave", selon le FBI. Une blessure à la nuque laisse penser qu'il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche. Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d'éventuels complices et d'autres projets d'attentats.

Voyage au Daguestan

Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu'ils avaient encore trois bombes rudimentaires à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers. Par ailleurs, rapporte le FBI, selon le témoin dont la voiture a été volée par les frères Tsarnaev jeudi soir, l'un des deux lui a dit : "Tu as entendu parler de l'explosion de Boston ? C'était moi."

La femme de Tamerlan, Katherine Russell, une Américaine convertie à l'islam avec qui il a eu une fille, a refusé de parler aux policiers, selon son avocat, cité par les médias américains. L'enquête se poursuivait avec l'analyse des relevés téléphoniques, bancaires et des ordinateurs des suspects. Une des pistes s'oriente vers la Russie et les "cinq mois et treize jours" passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué à l'AFP une source parmi les autorités locales.

Une mauvaise orthographe

Pendant son séjour, il "s'est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l'ordre" alors qu'il était en compagnie d'un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source. Mais une mauvaise orthographe dans son nom pourrait être une des raisons pour lesquelles il aurait échappé au radar du FBI et des services secrets russes, a avancé lundi le sénateur américain Lindsey Graham.

"Le FBI m'a confié que la raison pour laquelle son nom n'est pas apparu dans le système est qu'il était mal orthographié", a-t-il affirmé, précisant : "Nous ne savons pas si c'est lui qui l'a mal orthographié" ou si c'est la compagnie aérienne russe, Aeroflot.

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