Contrairement à ce qu’avait avancé Bernard Squarcini, l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Mohamed Merah, le tueur au scooter qui a assassiné 7 personnes (dont 3 militaires) en 2012, ne serait a priori pas un “loup solitaire.”
Aussi, les services antiterroristes recherchent activement d’éventuels soutiens dans cette affaire. Pour le moment, seul Abdelkader Merah, le frère du terroriste, a été mis en examen pour “complicités d’assassinats” et incarcéré dans un établissement de la région parisienne.
Et, une dizaine de jours après les cérémonies ayant rendu hommage aux victimes de Merah, les policiers de la Sous-Direction anti-terroriste (SDAT), aidés par les hommes du GIPN et de la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention), onr procédé à trois interpellations dans la région de Toulouse.
Ainsi, deux hommes ont été arrêtés le 26 mars au soir à Toulouse, dont un au quartier des Izards où avait grandi Mohamed Merah. Âgés d’une vingtaine d’années, ils seraient des proches de la famille du terroriste et auraient même passé plusieurs heures avec ce dernier avant l’assassinat de sa première victime, l’adjudant Imad Ibn Ziaten. L’un des deux serait par ailleurs bien connu des services de police.
Mais le plus troublant concerne la personnalité du troisième homme inquiété dans cette affaire, puisqu’il s’agit d’un militaire âgé d’une trentaine d’années. Il appartient vraisemblablement au 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) puisqu’il a été interpellé ce 27 mars à Castres. D’après une source proche de l’enquête, “il connaissait Mohamed Merah mais n’était absolument pas proche des réseaux islamistes.”
Les policiers de la SDAT et de la DCRI ont 4 jours pour entendre les 3 hommes interpellés (la durée d’une garde à vue pour les affaires de terrorisme peut aller jusqu’à 96 heures). L’enjeu est pour eux de déterminer s’ils ont pu aider Merah à un moment donné, que ce soit sur le plan matériel ou financier.
Ce n’est cependant pas la première fois que des interpellations ont été menées dans le cadre de cette enquête. Cinq personnes ont en effet déjà été arrêtées avant d’être relâchées, faute de preuves.
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