Les autorités américaines sont sur les dents. Mardi, un site internet a mis en ligne des données sensées appartenir à de nombreuses stars et personnalités politiques aux Etats-Unis. Tout est disponible : du numéro de sécurité sociale aux données bancaires en passant par le numéro de téléphone ou la dernière adresse connue.
En d'autres termes, des données extrêmement sensibles et pouvant mettre la vie des "cibles" en danger. Car les hackers n'ont pas seulement révélé les données personnelles des stars telles que Beyoncé ou celles de Robert Mueller III, le directeur du FBI. Ils ont également mis les informations concernant la femme du président des Etats-Unis, Michelle Obama. Certains des achats effectués par la Première dame américaine avec des cartes de crédit étaient ainsi consultables par les internautes du monde entier. Interrogé à ce sujet lors d'un entretien sur la chaîne ABC, le président Obama s'est refusé à confirmer que son épouse avait été victime de hackers, mais concédé que ce phénomène constituait un "gros problème".
En d'autres termes, des données extrêmement sensibles et pouvant mettre la vie des "cibles" en danger. Car les hackers n'ont pas seulement révélé les données personnelles des stars telles que Beyoncé ou celles de Robert Mueller III, le directeur du FBI. Ils ont également mis les informations concernant la femme du président des Etats-Unis, Michelle Obama. Certains des achats effectués par la Première dame américaine avec des cartes de crédit étaient ainsi consultables par les internautes du monde entier. Interrogé à ce sujet lors d'un entretien sur la chaîne ABC, le président Obama s'est refusé à confirmer que son épouse avait été victime de hackers, mais concédé que ce phénomène constituait un "gros problème".
Du "Dexter" dans le texte
Au total, ce sont près de dix-huit personnalités qui ont été ciblées par ce site. La liste inclut également l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le milliardaire Donald Trump ou encore le comédien Ashton Kutcher. "Si vous croyez que Dieu fait des miracles, vous devriez vous demander si Satan ne peut pas lui aussi faire de très grandes choses", peut-on lire sur le site. Une phrase que les fans de Dexter reconnaîtront puisqu'elle est tirée de la série américaine éponyme où un médecin-légiste de la police de Miami se mue en tueur en série.
Sur fond noir, la photo d'une jeune fille l'index posé sur la bouche et les yeux abondamment cerclés de noir barre la page d'accueil de ce site dont le nom de domaine (.su) renvoie à celui utilisé par la défunte Union soviétique.
Un contexte compliqué pour les Etats-Unis
Ces révélations sensibles ne sont évidemment pas restées lettre morte. "Nous avons ouvert une enquête, mais nous ne commenterons pas davantage car l'enquête est en cours", a déclaré à l'AFP Max Milien, porte parole des services secrets américains, l'unité de police en charge de la protection de l'exécutif américain. Le FBI a lui aussi ouvert une enquête, selon une porte-parole qui s'est toutefois refusée à tout commentaire sur l'authenticité des données.
Cette affaire survient alors que de nombreuses sociétés informatiques américaines (Apple, Microsoft...) ont été récemment victimes de hackers, renforçant les craintes concernant les cyberattaques et la fuite probable de ces données personnelles hautement sensibles. Avec les provocations de la Corée du Nord, les attaques informatiques constituent les menaces les plus précises contre les Etats-Unis, selon le rapport annuel présenté mardi par le chef du renseignement américain au Congrès.
La piste chinoise
Lundi, la Maison Blanche avait exhorté la Chine à prendre des mesures contre le piratage informatique et l'espionnage numérique, en prévenant que la communauté internationale ne pouvait pas tolérer de telles attaques. Pékin s'était alors vigoureusement défendu d'avoir mis sur pied une opération de grande envergure pour voler des secrets industriels, malgré l'identification par une société américaine de sécurité informatique d'un immeuble de la banlieue de Shanghai depuis lequel ces attaques auraient été menées.
Mais avec l'affaire de la divulgation des données personnelles de nombreuses stars américaines et personnalités politiques de premier plan en début de semaine, c'est dans un contexte agité avec Pékin que Barack Obama a pris la parole, ce mercredi, pour évoquer le phénomène croissant des attaques informatiques visant les Etats-Unis. C'est la première fois que le président américain monte au créneau de manière aussi engagée sur le sujet. "Ce qui est vrai c'est que nous avons vu une nette augmentation des menaces sur notre sécurité informatique. Certaines sont soutenues par l'Etat. D'autres sont soutenues par des criminels", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne ABC. Obama a également regretté que certaines de ces attaques et le piratage informatique de secrets industriels des secrets industriels avaient pour cause la perte de milliards de dollars.
Enfin, il a également demandé aux Chinois de "respecter les conventions et les lois internationales". "Et nous allons avoir quelques conversations plutôt musclées avec eux, nous en avons déjà eues", a t-il confié. Dans la foulée, la Chine a affirmé qu'elle était prête à coopérer avec les Etats-Unis pour combattre la cyber-criminalité, soutenant qu'elle était également la cible de telles attaques. "Ce qui est nécessaire dans le cyberespace, ce n'est pas la guerre mais plutôt la réglementation et la coopération", a affirmé la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.