Selon un gouverneur local camerounais, des hommes des Forces Spéciales françaises sont arrivés dans le cadre des recherches des sept français enlevés hier au nord du pays. Ces militaires du COS sont venus du Tchad.
Le ministère camerounais des Affaires étrangères a assuré plus tôt dans la journée que les islamistes ont conduits les otages au Nigeria. « Les ravisseurs ont franchi la frontière nigériane avec leurs otages », a déclaré le secrétaire d’Etat Joseph Dion Ngute dans un communiqué. La sécurité a été renforcée dans la région de Dabanga, à une dizaine de kilomètres de la frontière nigériane où a eu lieu le rapt, a-t-il ajouté. Il a également précisé que des mesures d’urgence ont été prises pour tenter de retrouver les otages. Un dispositif de recherche qui peut être notamment articulé autour des capacités de renseignement humain du 13è RDP et d’action du 1er RPIMa. Comme à l’accoutumée dans les affaires d’otages, la DGSE est bien évidemment elle-aussi mobilisée pour localiser dans un premier temps les otages.
Parmi les otages figurent quatre garçons âgés de 5, 8 et 10 et 12 ans. Le père, Tanguy Moulin-Fournier, était cadre chez GDF. Il vivait avec sa famille à Yaoundé depuis 2011. Pour l’heure, aucune revendication n’est visiblement parvenue. L’implication de Boko Haram ne fait aucun doute parmi les observateurs. L’affaire s’annonce complexe, mais la mobilisation de Forces Spéciales n’indique en rien qu’une action de récupération d’otages puisse être rapidement menée.
Quentin Michaud