mardi 22 janvier 2013
Mali : Le point sur la situation
La première phase des opérations semble s'achever, sans qu'on entre encore pleinement dans une seconde phase. L'objectif initial a été atteint : stopper les deux colonnes djihadistes qui fonçaient vers le sud-ouest, de part et d'autres du fleuve Niger. Les villes de Konna, Douentza et Diaballi ont été reprises, après le départ des djihadistes qui se sont repliés - non sans avoir subi des frappes aériennes.
Cette progression vers le nord-ouest élargit assez vite le perimètre tenu par les Français et les Fama (forces armées malienne) mais, dans le même temps, accroit les élongations... ce qui n'est pas toujours une position militairement confortable. D'où la nécessité de vite renforcer le dispositif, d'autant que le besoin de " Protection de la Force," s'accroit de jours en jours.
Lundi, 3150 militaires français étaient engagés dans l'opération Serval dont 2150 sur le sol malien. Ce chiffre devrait continuer à augmenter pour atteindre au moins 2500. Un général (de l'armée de terre mais à la tenue bleue...) devrait arriver pour commander la brigade en cours de constitution.
Les Africains de la Misma arrivent eux aussi et le ministère de la Défense est optimiste, estimant que les effectifs seront "largement au-del) de 3300", le chiffre prévu avant le déclenchement des combats. De nombreux pyas ont répondu à l'appel ou ont promis de le faire : Togo, Bénon, Nigeria,Burkina, Ghana, Guinée, Sénégal, Tchad. Du côté des alliés, européens et américains, l'aide est, pour l'instant uniquement logisitique, avec des avions de tranport. C'est un appui important, car les capacités françaises sont limitées pour assurer une telle projection en même temps que la mise en place des forces africaines. Néanmoins, aucun pays allié n'a manifesté son intention de déployer des troupes de combat. On se souvient pourtant que les Suédois l'avait fait avec les Français en RD Congo, puis les Irlandais et les Polonais au Tchad.