Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 30 janvier 2013

Denis Allex: le garde de trop !


C'est un imprévu de dernière minute qui, le 12 janvier, aurait fait échouer la libération de l'agent de la DGSE Denis Allex, retenu par des islamistes somaliens depuis juillet 2009.


D'après une source proche des services de renseignement, le commando chargé de le libérer était parvenu "sans encombre" devant la porte de l'endroit où il était retenu. Mais les hommes de la DGSE n'ont pas repéré un garde qui dormait, dissimulé sous une bâche. "Il s'est réveillé et a tiré sur eux, explique ce spécialiste. Ceux-ci ont riposté et l'ont blessé, mais il a pu pénétrer dans le bâtiment où se trouvait l'otage. Les militaires ont alors entendu quatre coups de feu, qui signifiaient vraisemblablement que Denis Allex venait d'être exécuté."

Le bruit a alerté d'autres islamistes et la fusillade s'est poursuivie, provoquant la mort d'un autre Français. Le commando a tué de nombreux islamistes avant de se replier, en évacuant un blessé grave, décédé par la suite. "Il s'en est fallu d'un cheveu, poursuit la source de L'Express, mais ils étaient prêts à tout pour sauver leur camarade. Son lieu de détention avait été repéré et perdu à deux reprises. Cette fois, il était bien localisé, il fallait agir, malgré les risques."

Jean-Marie Pontaut