Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 26 décembre 2012

L'assassinat du petit Grégory




Lors de l'enquête sur le meurtre du petit Grégory, de nombreux suspects ont été mis en examen sans résultat. Des vies ont été bouleversées ou perdues pour rien. Des personnes ne peuvent faire le deuil de cet enfant car ils ignorent toujours ce qui lui est arrivé.

D'après l'enquête, cette histoire est bourrée de personnages qui ont tous plus ou moins de choses à se reprocher. La famille VILLEMIN et ses proches seraient plus de 70 personnes, en ajoutant les habitants des différents villages et des passants occasionnels, cela fait énormément de suspects.

L’enquête précise que le corbeau serait un proche mais aucune personne n’a été incriminée avec précision.

Dans ce lieu des Vosges, comme dans beaucoup de milieux ruraux, les histoires de famille se transmettent de génération à génération. Mais personne ne parle, personne n’explique, le non dit est de rigueur.

Les plus jeunes savent que les plus vieux savaient, qu’untel ne devait pas côtoyer untel ou en être jaloux. L’origine de certaines querelles se perd au fil des années. Combien d’histoires d’héritages, de concubinages, d’incestes, de jalousies marquent au fer rouge certaines familles.

Je ne dis pas que cela était le cas dans les familles du petit Grégory. Et s'il y avait quelque chose, cela serait leur secret et ils auraient parfaitement le droit de le garder.

Le contexte de cette enquête n'était pas évident. Ce serait une explication plausible des difficultés des enquêteurs et des juges pour connaître tous les éléments qui auraient pu mener au vrai coupable.

Hormis l’hypothèse que j’avance, je n’ai rien inventé. Comme beaucoup, j’ai lu presque tout ce qui est à la disposition de tout un chacun dans les journaux et sur internet.

Les deux portraits-robot du début de l'enquête





La ressemblance avec Bernard Laroche et Marcel Jacob est saisissante

 Bernard Laroche à l'époque des faits

Marcel Jacob à l'époque des faits



Pour mieux comprendre, il faut rappeler quelques éléments surprenants

N’oublions pas « L'assassin aurait opéré en 35 minutes : enlever l'enfant, poster la lettre à LEPANGES, le tuer et le jeter à l'eau à DOCELLES puis téléphoner à Michel VILLEMIN. »


Je pense que cela ne pouvait être l’œuvre d’une seule personne.

Mais alors qui, quand, comment et pourquoi ?

Nous allons essayer ensemble de poser les bonnes questions afin que chacun puisse réfléchir et peut être trouver la réponse qui bloque cette machine compliquée qu’est la justice.

L’enquête réalisée tout de suite n’a pas pu relever correctement tous les indices qui auraient permis de connaître la vérité, pourquoi ?

Des faits ou des témoignages, enregistrés ou non par les enquêteurs, n’ont pas été pris en considération car ils ne cadraient pas avec l'enquête.

Divers prélèvements auraient été réalisés sous des procédures mises en causes par la suite (voir la perquisition chez Jean-Marie VILLEMIN sans sa présence).

De la cordelette identique à celle des liens de Grégory, aurait été trouvée par les policiers chez diverses personnes, mais celle trouvée chez Georges JACOB n’aurait pas été mentionnée dans les procédures ?! Cela est un exemple et ne veut pas dire, que Serge JACOB est soupçonné, mais que l’enquête n’a pas tout pris en compte.

Les expertises sur les lettres du corbeau ont été annulées pour vices de forme. Le foulage LB sur un des courriers peut avoir été fait avant ou après écriture et/ou réception du courrier.

Toutes les personnes interrogées avaient des alibis lors de l’enlèvement et/ou de l'heure estimée de la mort de Grégory.

Certains enquêteurs avaient des affinités avec la famille du petit Grégory.

Ces faits et constatations ont induit en erreur les enquêteurs et le juge. Dans ce dossier, il était très difficile d’y voir clair.


Qui aurait pu emmener Grégory si loin de sa maison en si peu de temps ?

Une personne bien connue de l’enfant ou un autre enfant pouvait aborder Grégory sans le faire crier. Entre enfants, les jeux pouvaient les rapprocher. Une proposition d’aller jouer plus loin à un jeu inconnu a pu tenter le petit garçon qui se serait laissé emmener facilement surtout, s’il le connaissait. Un adulte inconnu n’aurait pu l’emmener, l’enfant était trop craintif.


Qui savait que l’enfant jouait seul à l’arrière de la maison ?

Durant des discussions, Christine et les femmes qu'elle côtoyait auraient très bien discuter du jour de repassage. Christine faisait son travail dans la pièce arrière de la maison sans vue sur la rue ! Leur en aurait-elle parlé ou à quelqu’un d'autre ?


Murielle a-t-elle dit la vérité lors de son premier témoignage qui dénonçait Bernard LAROCHE ?

Murielle prétendait être allée jusqu’à DOCELLES après un arrêt dans LEPANGES, cela est impossible !

En partant après 17 h du collège de BRUYERES, aller à LEPANGES (6 km), prendre Grégory, redescendre dans LEPANGES s’arrêter puis repartir pour DOCELLES (6 km) et revenir à AUMONTZEY (17km) pour 17 h 20, c'est-à-dire une bonne vingtaine de minutes, n’est pas réalisable avec les voitures de l’époque !

L’ensemble fait environ une trentaine de kilomètres de petites routes dont 3 arrêts ! Cela aurait pris plus de 45 voir 55 minutes car il ne faut pas oublier qu’il y avait de la circulation avec les sorties d’écoles et d’usines.

Le premier témoignage de Murielle n’est donc pas réaliste. D’après des témoins et l’enquête, Bernard LAROCHE serait bien venu la chercher au collège. Pourquoi ? Et pourquoi Bernard LAROCHE a nié cela ?

Ce qui est surprenant, c’est qu’au départ aucun témoin potentiel n’avait vu de voiture arriver et repartir sur la route menant chez Jean-marie VILLEMIN.

La voiture du ravisseur était probablement stationnée à l'écart de la maison de Jean-marie VILLEMIN, cachée des voisins. Le kidnappeur accompagné de Grégory à pied, donc sans bruit, aurait pu la rejoindre sans être remarqué. En début de soirée, les personnes rentrant de leur travail ne passe pas leur temps aux fenêtres.

Par la suite, des témoins disent avoir vu une voiture comme celle de Bernard LAROCHE descendre de chez Jean-marie VILLEMIN peu après 17 h avec un moustachu et une rousse.


Peut-on penser qu’une partie du premier témoignage de Murielle soit vrai et qu’elle soit allée à LEPANGES ?

Murielle étant revenue sur son témoignage, cette hypothèse peut-elle encore être avancée ?

Où serait-elle allée avec Bernard LAROCHE ?

Dans les minutes du procès de Dijon, les témoignages de Bernard LAROCHE et de Murielle BOLLE ne coïncident pas. L’ordre d’arrivée à AUMONTZEY chez Louisette Jacob n’est pas le même. Les lieux décrits (DOCELLES) par Murielle BOLLE ne correspondent pas non plus... Murielle est revenue sur son premier témoignage.


De qui sont les initiales en foulage sur la lettre du corbeau ?

Les initiales en foulage sur la lettre du corbeau ont été interprétées comme étant les initiales de Bernard LAROCHE. C’est possible, mais il a très bien pu prêter son bloc au corbeau. Et d’autres membres de la famille ont aussi ses initiales : Lucien BOLLE, père de Murielle et Lucien BLAISE, époux décédé de la mère de Christine VILLEMIN entre autres. Peut être, une des personnes qui suivait l’enquête aurait apposé ses initiales sur un document n’ayant rien à voir avec l’enquête en ayant son document posé par-dessus la lettre du corbeau.

Qui serait le corbeau ?

Je suppose que le corbeau n’était pas seul, il peut s’agir d’une conspiration à plusieurs personnes, remontée par la haine, la jalousie. L'enquête parle de membres plus ou moins proches de Jacky, le frère aîné de Jean-marie, fils reconnu et donc bâtard.

Les lettres du corbeau reprochaient à Albert VILLEMIN de ne pas traiter son fils reconnu (le bâtard) aussi bien que ses demi-frères.


Qui serait le responsable et l’organisateur du kidnapping ?

Certaines personnes avaient pensé que Michel VILLEMIN était le corbeau ou qu’il avait pu organiser le kidnapping. Je ne le pense pas, Michel n’aurait pas été capable de se maîtriser pour gérer de tels actes.


A qui appartenait la ficelle qui ligotait l’enfant ?

La ficelle pouvait provenir de diverses origines. Il suffit de lire les comptes rendus et minutes pour se rendre compte de la difficulté à l’attribuer à son propriétaire. Et même s’il pouvait être connu, il aurait très bien pu en donner à des membres de sa famille ou des amis.


Comment ont fait les différents protagonistes pour avoir des alibis ?

Les différents acteurs de ce drame avaient prévu des temps courts pour chaque action afin d’avoir des alibis à dix minutes près. En se relayant, il était difficile de les accuser avec certitude en s’appuyant sur les horaires tels que l’enquête les avait établis.


Pourquoi y a t-il peu de renseignements concernant certaines personnes alors qu’ils sont cités à plusieurs reprises ?

Le plus flagrant serait le cas de Jacky VILLEMIN. Il est cité à plusieurs reprises notamment dans les minutes de Dijon, en mentionnant que le corbeau parlerait en prenant sa défense, au titre du « bâtard ».

Comment évaluer qui sont les suspects éventuels ?

En tenant compte que l’heure du décès ne peut avoir été fixée exactement, les alibis de toutes les personnes devraient être revus de 16 h 30 à 21 h.
 

Pourquoi le visage de Grégory était-il caché par le bonnet attaché ?

Un lien tenait le bonnet sur la tête de Grégory. Probablement, pour qu’il ne reconnaisse pas le ou les personnes qui devait le prendre en charge. Qui était-ce ? Probablement un proche ? Cela expliquerait le bonnet enfoncé sur la tête de Grégory. L’enfant aurait pu lui sourire et peut être l’attendrir.


Pourquoi l’hématome dans les cheveux de Grégory n’a pas tout de suite été signalé ?

Les personnes ayant étudié le petit corps n'ont pas mentionné tout de suite ce détail.


Pourquoi l’eau dans les poumons de Grégory n’était pas exactement la même que celle de la Vologne à Docelles, lieu de la découverte ?

Le bonnet a pu filtrer certaines particules mais les plus petites provenant des usines du bord de la Vologne auraient du y être retrouvées ?

L’enfant peut avoir été ou s’être noyé dans un autre endroit.


Pourquoi y avait-il peu d’eau dans les poumons de Grégory ?

Si l’enfant était inconscient lors de sa chute dans l’eau, sa respiration était probablement restée faible et ce serait la température de l’eau qui aurait provoqué le décès, non l’asphyxie. Dans ce cas, peu d’eau aurait été absorbée.


Quelle est l’heure du décès de Grégory ?

D’après l’enquête ce serait vers 18 h environ que l’enfant aurait été jeté dans la VOLOGNE à DOCELLES où il serait mort brutalement à cause de la température de l’eau. (L'heure avait été proposée d'abord à 17h 30 puis 18 h 15)

La souplesse des membres lors de la découverte du corps avait surpris les enquêteurs et induit un doute sur l’heure probable. Ils pensaient que le corps avait séjourné entre 2 et 3 h dans l’eau.

Si l’on tient compte que la rigidité cadavérique débute trois heures après la mort et en admettant que Grégory serait mort vers 17 h 30, cette rigidité aurait dû être plus marquée !

D’ailleurs l’heure exacte du décès n’a jamais été fixée. La digestion de la pomme mangée au goûter (presque 17 h) avait été attribuée en premier lieu au repas du midi.


Pourquoi ses membres étaient encore souples vers 21 h 30 lors des constatations ?

2 possibilités :

- L’enfant serait peut être mort entre 18 h et 19 h, s’il est mort dans l’eau où il a été trouvé et si l’on tient compte du délai minimum de 3 heures pour que la rigidité commence.

- Ou bien l’enfant serait mort plus tôt vers 17 h 30 dans un autre endroit.

Si son corps a été conservé à une température supérieure à celle de l’extérieur ou celle de l’eau, la rigidité aurait été retardée. Moins d’une heure dans ces conditions peut faire l’équivalent d’un quart d’heure dans l’eau. Cela pourrait donner une heure approximative du dépôt du corps dans la Vologne à Docelles vers 18 h 30 - 18 h 45. Donc donner une heure probable du décès vers 18 h 15... Et tromper les enquêteurs.

Quelques explications pour arriver à ce résultat :

Refroidissement cadavérique

La température du cadavre chute d'environ 1 degré par heure et on admet que l'équilibre avec le milieu ambiant est atteint en 24 heures.

Il existe cependant des variations en fonction de différents critères pouvant intervenir sur les échanges thermiques :

- l’habillement. Des facteurs correctifs liés à l'habillement sont introduits. Certains auteurs préconisent la prise de température au niveau hépatique ou au niveau des tympans (remarque : la mesure de la température cutanée n'est pas très fiable. La température rectale est assez utilisée).

- la température ambiante. Des normo grammes existent pour déterminer le délai post-mortem, ils intègrent : la température rectale, la température externe, le poids.

- état fébrile, hypothermie au moment du décès.

La rigidité cadavérique

La rigidité cadavérique est le résultat de l'absence de réversibilité de la liaison des fibres d'actine et myosine.

La rigidité débute environ 3 heures après la mort, son maximum se situe vers 12 heures.

Elle commence aux muscles du cou, de la nuque, et des masséters, pour s'étendre au tronc, membres supérieurs et membres inférieurs.

La rigidité s'installe progressivement et prédomine :
- aux fléchisseurs aux membres supérieurs
- aux extenseurs aux membres inférieurs
Sa disparition se fait dans le même ordre : La rigidité tibio-tarsiennes disparaît entre la 24ème et la 36ème heure.

Si elle est rompue avant la 12ème heure, elle peut se reconstituer.

Datation de la mort

 
A partir des phénomènes cadavériques :

- corps chaud, souple, sans lividité : < 6 à 8 heures
- corps tiède, rigide, lividités s'effaçant à la pression : < 12 heures
- froid, rigide, lividités immuables : < 24 heures
- plus de rigidité, tache verte : > 36 heures.


Toutes ces questions et ces réponses peuvent nous amener à une solution possible que nous allons essayer de définir. Un grain de sable peut bloquer une machinerie. Si nous arrivons à le trouver, à l’enlever, la machine judiciaire pourrait recommencer à tourner correctement.

Admettons que ce grain de sable soit le fait qu’il n’y avait pas une personne mais plusieurs personnes qui se seraient relayées pour l’enlèvement, le transport et que l’enfant serait mort vers 17 h 20 puis aurait été déplacé...

Nous allons essayer de remonter le temps, d’utiliser ces nouveaux éléments.

Essayons de reprendre l’emploi du temps de cette triste fin d’après midi du 16 Octobre 1984, avec la supposition ci-dessus.

Nous y inclurons pour nous aider, des faits connus dans l’enquête. Ceci uniquement afin de mieux situer les différentes actions :

16 h,
Michel VILLEMIN reçoit Bernard LAROCHE à AUMONTZEY.
16 h 30
Bernard LAROCHE est rentré chez lui et attend un ami pour aller acheter du vin.
16 h 50
Christine VILLEMIN récupère Grégory et rentre chez elle en laissant l’enfant jouer dehors après l’avoir coiffé d’un bonnet de laine.
Elle fait son repassage dans une pièce où aucune fenêtre ne donne sur le lieu où joue Grégory.
17 h
Bernard LAROCHE serait allé chercher sa belle-sœur Murielle BOLLE, au collège à BRUYERES.
Cela est inhabituel. Dans sa déposition, il l'a nié et pourtant, il y a des témoins...
17 h 10 environ
quelqu’un se serait arrêté près de la maison de Jean-marie VILLEMIN et serait allé chercher Grégory qui l’aurait suivi. Ils seraient montés dans une voiture et seraient partis.
Entre 17 h et 17 h 15
La lettre anonyme est postée dans LEPANGES par le corbeau.
Avant de se rétracter, Murielle avait dit que Bernard LAROCHE se serait arrêté dans LEPANGES. Etait-ce vraiment au niveau de la poste ? Murielle ne connaissait pas ce village pourtant situé à une quinzaine de kilomètres de chez elle !
La lettre disait « J’espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. »
L’allusion à l’argent voulait peut être dire qu’une rançon ne serait pas demandée.... A ce moment là, le kidnappeur n’avait probablement pas imaginé la mort de Grégory. Le langage du corbeau n’était pas clair et le français mal maîtrisé.
Il faisait sans doute allusion au fait que Jean-marie avait de l’argent mais que cet argent ne pouvait lui garantir le retour de son fils. Le corbeau voulait probablement l’enfant pour faire peur à Jean-marie afin qu’il quitte la région, il ne voulait plus le voir, il le haïssait tant !

Qui l’a postée ?

Le corbeau a-t-il enlevé lui-même l’enfant ?

En admettant plusieurs intervenants, il est possible d'imaginer que quelqu'un était probablement à l’affût et dès qu’il a vu la voiture qu’il connaissait passer avec l’enfant, il aurait posté la lettre.

Il aurait peut être hélé un enfant dans la rue pour lui demander de la poster en prétextant ne pas pouvoir marcher par exemple, cela afin que personne ne puisse dire qui avait posté le courrier.

C’est étonnant, dans un petit village où tout le monde se connaît, que personne n’ait remarqué une nouvelle tête !

Pourquoi l’a-t-il posté à LEPANGES, il aurait pu la poster ailleurs et passer inaperçu ?

Si c’était pour brouiller les pistes, cela était réussi. La mère de Grégory a même été soupçonnée.

17 h 15, 17 h 30
Christine VILLEMIN ne trouve plus son fils et le cherche.

C’est vers cette heure là que le drame s’est probablement noué.

Le kidnappeur serait allé dans un hameau de LEPANGES pour y laisser Grégory.

Il devait sans doute remettre l’enfant à une autre personne. Puis cette personne l’aurait emmené au corbeau ou autre personne encore ?

Cet intermédiaire n’était pas au rendez-vous ? Il aurait peut être été retardé car c’était l’heure de sortie des ouvriers. Dans leur plan, sans doute établi en pleine journée, ils avaient probablement oublié ce détail.

Je situe cet endroit en sortant de LEPANGES direction BRUYERES sur la droite, il y a un pont sur la Vologne.

Ce triste soir, entre 17 heures et 17 heures 30, quelques voitures pouvaient circuler sur cette petite route. Pour moi, cela se serait passé un peu plus haut;
longitude 6° 41’ 11 ‘’ Est et latitude 48° 10’ 59 ‘’ Nord
A cet endroit, la Vologne longe de près une petite route peu empruntée et la rivière est cachée par les feuillages.

Une noyade en cet endroit expliquerait que l’eau dans les poumons de Grégory soit plus claire que celle de DOCELLES. Il y a des usines entre ce lieu et celui de découverte de l’enfant et les rejets polluaient donc la rivière après LEPANGES.

Le kidnappeur aurait donc ligoté Grégory afin qu’il reste sur place. Lui devait revenir à son domicile le plus vite possible, afin d’avoir un alibi.

Les nœuds étaient des nœuds de tisserand, il est possible de penser que le kidnappeur avait travaillé dans un tissage.

Ces nœuds n’étaient pas faits dans un but de mort (ils sont solides, mais il faut du mou pour les exécuter, le résultat donne un lien lâche) mais simplement pour que l’enfant ne bouge pas en attendant celui qui devait le prendre en charge. Le bonnet était maintenu sur le visage de Grégory non pour le blesser mais pour qu’il ne sache pas qui viendrait.

L’enfant était probablement apeuré, il aurait bougé et malheureusement, il serait tombé dans la Vologne. En tombant, il se serait cogné contre des branches ou des pierres. Cela expliquerait l’hématome dans les cheveux de Grégory et sans doute aussi son visage calme. L’eau froide aurait fait le reste.

L’intermédiaire en arrivant aurait vu le petit à l’eau, mais peut être ne savait-il pas nager et il aurait attendu que le corps se rapproche du bord pour le récupérer. Là, constatant le décès, il aurait paniqué et aurait mis l’enfant dans le coffre de sa voiture.

17 h 25
Bernard LAROCHE et Murielle BOLLE, sont de retour à AUMONTZEY
Il y a divergence dans les témoignages de ces deux personnes 
L’intermédiaire aurait apporté l’enfant au troisième ou quatrième personnage. Ce dernier voyant l’enfant mort, l’aurait chargé dans son coffre. L’intermédiaire revenu chez lui, se fait voir par les proches et/ou voisins.

17 h 35 environ
Michel VILLEMIN, sort de chez lui et hèle son jeune frère Lionel et lui demande de chercher d’urgence leur mère qui était avec son mari, chez une de ses sœurs à peu de distance.

Quelques minutes plus tard, il leur raconte que le corbeau lui avait téléphoné pour signaler le kidnapping. Il a prétendu que le corbeau à voie rauque et déguisée, avait dit « Je te téléphone car cela ne répond pas à côté. Je me suis vengé du chef et j’ai kidnappé son fils. Je l’ai étranglé et je l’ai jeté à la Vologne. Sa mère est en train de le rechercher mais elle ne le trouvera pas. Ma vengeance est faite. »

L’enfant n’a jamais été étranglé ?!!

La chambre d’accusation de Nancy a estimé qu’il était singulier qu’à 17 h 32, quand Michel Villemin a reçu un appel téléphonique du corbeau que celui-ci soit déjà informé que la mère recherchait elle-même son enfant.

Pourquoi Michel n’est-il pas allé lui-même voir ses parents avec son véhicule ou même à pied, il serait arrivé plus rapidement que son jeune frère ? Une nouvelle de cette importance était urgente à transmettre !

Etait-il sous le choc de la nouvelle ?

Le corbeau, s’il était encore sur LEPANGES lors de la recherche de Grégory par Christine, pouvait être au courant de ce qui se passait.

Pourquoi le corbeau aurait téléphoné à Michel ? Le téléphone d’Albert VILLEMIN n’aurait pas été disponible ?

Le contenu de cet appel téléphonique destiné aux grands-parents de Grégory est surprenant. Le plus jeune oncle de Grégory était devant la maison de ses parents, il n’aurait rien entendu ! Il n’existe aucune preuve de cet appel.

17 h 40
Bernard LAROCHE part acheter du vin

Vers 17 h 45
la gendarmerie reçoit les appels de Monique VILLEMIN puis de Christine VILLEMIN
Les recherches commencent à s’organiser avec la gendarmerie et des bénévoles.

18 h
Bernard LAROCHE est au magasin Champion

18 h 10
Bernard LAROCHE passe au café percevoir un pari.

18 h 30
Bernard LAROCHE dit avoir croisé Michel VILLEMIN, dans la voiture de son père Albert, tous deux allait participer aux recherches. Puis Bernard serait rentré chez lui.
Michel VILLEMIN était dans un tel état d’agitation que les gendarmes de Bruyères l’avaient placé en garde à vue.

Entre 18 h 30 et 18 h 45
c’est probablement l’heure approximative où le corps de Grégory aurait été jeté dans la Vologne à DOCELLES.

Je pense que le lieu près du ruisseau le Barba et la papeterie serait plausible. L’accès y était facile. Les arbres pouvaient cacher le ou les protagonistes.

Le corbeau ou le détenteur de l’enfant l’aurait emmené à DOCELLES et s’en serait débarrassé en le jetant à la Vologne. Le choix de DOCELLES était probablement fait pour tromper les enquêteurs. Ce village étant sans doute à l’opposé de LEPANGES par rapport à son domicile. Les recherches n'étaient pas encore arrivées dans ce secteur.

Les témoignages des personnes, ayant côtoyé la zone probable de la chute de Gregory dans la Vologne, ne se souviennent pas avoir vu quelqu’un vers l’heure où l’enquête la situait, c'est à dire plus tôt.

L’heure d’hiver changeait en septembre cette année là, la luminosité solaire devait être très basse après 17 heures 30. Les allées et venues aurait très bien pu passer inaperçues.

Une autre raison pour que personne ne se souvienne d’actes ou de personnage inhabituel, le corbeau a probablement attendu ailleurs (en se faisant voir) que la nuit soit bien tombée afin que personne ne soit témoin. Donc peut être après 18 h 30 pendant que tout le monde était affairé à chercher l’enfant.
Cette proposition expliquerait que les membres de l’enfant étaient encore souples, la chaleur de la voiture aurait ralentit le processus de refroidissement du corps. Si l’enfant avait été plongé dans l’eau vers 17 h 20, son corps aurait été un peu rigide lors de la découverte.


20 h 45
Bernard Laroche part travailler après avoir dîné.

21 h 15
découverte du corps de Grégory à DOCELLES

De nombreuses personnes sont coupables d’avoir attisé la haine par bêtise et sont donc complices actifs ou non.

A vous de juger maintenant ! 

Mais tant d'années après les faits, est-il possible de reprendre le procès en étudiant de près tous les alibis, pour punir les vrais coupables ?


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Egger Ph.