Laurent Ségalat
Le condamné n'était pas présent au verdict. La Cour a prononcé son arrestation immédiate en raison du «risque de fuite évident». Un mandat d'arrêt international sera émis, auquel Laurent Ségalat ne pourra se soustraire qu'en restant en France, ce pays n'extradant pas ses ressortissants.
Les juges cantonaux ont démonté un à un tous les éléments du premier verdict prononcé en juin par le Tribunal criminel de la Côte. «Il n'y a aucun doute raisonnable» sur le fait que Laurent Ségalat est bien l'auteur de l'agression dont a été victime sa belle-mère le 9 janvier 2010, a asséné le président Marc Pellet dans son jugement. Le doute retenu par les juges de première instance n'est que «théorique et inconsistant».
Changé deux fois de chemise
Les nombreuses plaies aux mains, au visage et dans le cou de l'accusé ne peuvent pas s'expliquer par les manoeuvres de réanimation qu'il prétend avoir mené sur la victime. Du «matériel biologique appartenant à Laurent Ségalat» a été retrouvé sous les ongles de Catherine Ségalat. Pour la Cour, le fait que les deux protagonistes se sont battus est établi.
Les juges retiennent également à charge du généticien le fait qu'il ait nettoyé «avec soin» 28 m2 de murs et sols avant l'arrivée des secours et qu'il ait changé deux fois de chemise. Les projections de sang trouvées sur un de ses vêtements «ne peuvent être que le résultat d'un événement violent».