Le virus utilise le GPS, l’accéléromètre et le gyroscope du smartphone pour géolocaliser les clichés. (dr)
Le mobile peut se retourner contre son propriétaire et devenir l’allié de voleurs technophiles. Des chercheurs du Naval Warfare Surface Center, un centre de recherche de la marine américaine, et de l’Université de l’Indiana l’ont démontré en développant un logiciel malveillant à des fins éducatives. Baptisé PlaceRaider, il permet de se faire une idée précise de l’intérieur d’une maison en prenant des clichés via un smartphone Android, à l’insu de son utilisateur, expliquent les universitaires.
Le virus, qui s’installe en tâche de fond d’applications à l’apparence innocente, censées améliorer les capacités photographiques de l’appareil, éteint au passage le son du déclencheur pour plus de discrétion. Les clichés ainsi dérobés sont ensuite envoyés vers les serveurs des «pirates», où un programme se charge de modéliser en 3D l’intérieur de l’appartement de la victime.
Les voleurs ont aussi la possibilité de zoomer sur des objets posés sur les tables, comme des relevés bancaires, pour se passer d’un déplacement. Le logiciel pourrait également avoir des fins militaires et stratégiques en réussissant à s’infiltrer virtuellement dans des abris de criminels.