Deux personnes ont été «légèrement brûlées» mercredi lors d'un incident à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille de France, a-t-on appris auprès d'EDF. Un «dégagement de vapeur», lié à une manipulation d'eau oxygénée, s'est produit dans un bâtiment des auxiliaires nucléaires, selon le groupe qui affirme qu'il n'y a aucun impact environnemental.
Il s'agit d'un «incident pas d'un incendie», précisait-on au service de presse, ajoutant qu'«il n'y a pas eu de flammes».
Deux personnes blessées
Au cours de cet incident, deux personnes ont été «légèrement brûlées au niveau des mains à travers leur gants», ajoute EDF, précisant que les deux brûlés légers ont été traités à l'infirmerie.
Le directeur de la centrale Thierry Rosso a ensuite minimisé l'incident lors d'une conférence de presse téléphonique. «Vers 15h, nous avons fait appel (...) aux secours extérieurs» après «un dégagement de vapeur qui avait activé les alarmes incendie».
«Deux salariés ont reçu de l'eau oxygénée sur les doigts», a-t-il précisé. Mais il s'agit selon lui d'une «irritation sur l'index», «même pas une blessure».
L'incident s'est produit dans une «zone nucléaire annexe» et il n'y a eu «aucune fuite» nucléaire, assure EDF.
Contrôle des salariés
Selon la gendarmerie, l'incident, d'ordre chimique, s'est produit peu avant 16h. Huit personnes ont été incommodées et deux d'entre elles ont été admises à l'infirmerie pour des brûlures superficielles.
Ces salariés «sont en train d'être contrôlés par les médecins des pompiers», mais «les salariés vont bien», a assuré Thierry Rosso. Par ailleurs, «il n'y a pas d'impact environnemental».
Fermer une centrale
Pendant sa campagne, le président alors candidat François Hollande avait déclaré qu'il prévoyait de ne fermer qu'une centrale, celle de Fessenheim, d'ici 2017. «C'est la plus vieille centrale et elle est dans une zone sismique et il y a eu des incidents», avait-il fait valoir.
Après l'incident de mercredi, la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Delphine Batho, a fait savoir qu'elle avait demandé à EDF et à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un rapport complet sur cet événement qui sera rendu public. La ministre «s'est immédiatement entretenue avec l'Autorité de Sûreté Nucléaire qui lui a confirmé que cet incident est sans enjeu de sûreté», précise le ministère dans un communiqué ajoutant que le préfet se rend sur place.