L'Equateur a décidé jeudi d'accorder l'asile politique à Julian Assange, a indiqué un ministre. Le Royaume-Uni avait toutefois dit auparavant qu'il n'autoriserait pas le fondateur de WikiLeaks à quitter libre l'ambassade d'Equateur à Londres.
Quelques heures plus tôt, le gouvernement britannique s'était dit dans l'obligation légale d'extrader Julian Assange, recherché par la justice suédoise pour être entendu au sujet d'accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par deux anciennes bénévoles du site.
Menaces
Selon les autorités équatoriennes, Londres a formulé "la menace expresse et par écrit qu'un assaut pourrait être lancé contre notre ambassade à Londres si l'Equateur ne lui remet pas Julian Assange".
Des échauffourées ont éclaté devant l'ambassade de l'Equateur à Londres entre les forces de l'ordre et des manifestants scandant des messages de soutien à Julian Assange.
La police britannique garde toutes les issues de la représentation diplomatique. La présence policière britannique a été renforcée, mais restait discrète, avec une dizaine de policiers visibles. La rue n'a pas été fermée à la circulation, a constaté l'AFP.
La justice britannique s'est prononcée en faveur de l'extradition de Julian Assange vers la Suède, où il doit répondre de viol et d'agression sexuelle sur deux Suédoises.