L’armée a développé son jeu d’espionnage au cours de la guerre en Afghanistan, mais, il reste cependant des endroits où les drones et les soldats ne peuvent simplement pas aller.
Le Pentagone pourrait se tourner vers de minuscules robots souples capables de s’immiscer dans les coins et recoins du champ de bataille, en portant des capteurs toujours plus près de l’ennemi. Les officiels ont sollicité le travail de George Whitesides, professeur à l’université de Harvard, qui étudie les robots qui tirent leur inspiration de l’origami et d’animaux tels que l’encornet, l’étoile de mer et les vers. Les recherches de son équipe sont financées la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA).
Ces robots sont entièrement constitués de matériaux souples et ne possèdent aucun squelette interne. Aucun capteur n’est nécessaire à leur mouvement. Un polymère élastomère est combiné à des structures de papier. Une série de cavités à travers le robot enfle, et de l’air comprimé génère le mouvement des robots.
L’équipe de Whitesides a écrit dans un article récemment publié dans la revue scientifique Advanced Functional Materials que "le panel de structures pouvant être fabriqué par pliage de papier est remarquable, ce qui est la base de l’origami".
L’équipe de recherche de Harvard a partagé avec la Défense nationale plusieurs vidéos des robots en action. Sur l’une d’elles, un robot en forme de X commence par une station sur ses quatre membres, puis s’aplatit sur le sol, avant d’exécuter quelque chose de comparable à la danse du "ver" pour se mouvoir sous une plaque de verre posée à deux centimètres au-dessus du sol. Sur une autre, un robot arachnomorphe descend sur un œuf cru, enroule ces membres autour de lui, le saisit et le repose ensuite sans le briser.
Eric BEIDEL
National Défense Magazine
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Traduction pour Theatrum Belli : Robert ENGELMANN