Les soupçons n'ont pour l'heure pas pu être confirmés, selon le rapport annuel de l'Office fédéral de la police (fedpol) publié jeudi. Par ailleurs, un trafic de stupéfiants de grande envergure a été démantelé. Il aurait pu financer une organisation terroriste en Afrique.
De manière générale, la poursuite de la criminalité sur Internet prend une importance croissante. En Suisse également, les extrémistes violents placent sur la Toile de plus en plus de matériel de propagande, des vidéos présentant des scènes de violence brutale, des instructions et des appels à la violence.
Marrakech
Les événements extrêmes qui sont survenus l'an dernier, en Norvège, en France ou au Maroc, sont le fait d'individus isolés qui se sont radicalisés par eux-mêmes sur Internet. L'attentat perpétré en avril 2011 à Marrakech avait coûté la vie à deux Suisses et une personne de nationalité étrangère domiciliée en Suisse. Les raisons de cet attentat et le contexte dans lequel il a été commis font l'objet d'enquêtes au Maroc et en Suisse.
Comme les années précédentes, la Suisse n'a pas été une cible prioritaire des terroristes radicalisés agissant isolément. Aucun attentat terroriste n'a été commis, planifié ou concrètement préparé, sur le territoire suisse, relève fedpol.
Explosifs
Plusieurs enquêtes préliminaires ont toutefois été ouvertes contre des sites Internet ou leurs exploitants en rapport avec le djihadisme. Suite à des indications fournies par les autorités de poursuite pénale d'un Etat voisin de la Suisse, une enquête a également été ouverte contre un Suisse converti à l'islam. Des indices concrets indiquaient que cet adepte du djihad avait comploté, par le biais d'Internet, un attentat terroriste contre une institution américaine sise dans un Etat voisin, avec un complice de ce pays.
Au vu des faits, des soupçons fondés laissaient entendre que le Suisse pourrait préparer des délits à l'explosif. Le domicile du suspect a ainsi été perquisitionné fin 2011, et l'homme auditionné, puis relâché de la garde à vue. L'intervention de la police n'a pas permis, pour l'heure, de confirmer le soupçon initial d'actes préparatoires à des délits à l'explosif.
Organisation africaine
Dans le cadre d'une enquête concernant un cas de financement du terrorisme menée contre une entreprise spécialisée dans le transfert informel de fonds, fedpol a découvert un trafic de stupéfiants de grande envergure organisé par des personnes de ce milieu.
On soupçonne que les fonds générés par ces activités illégales étaient ensuite transférés à une organisation terroriste en Afrique.
AP