Un haut responsable d’al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), Fahd al-Quso, a trouvé la mort lors d’une frappe aérienne réalisée le 6 mai par un drone probablement américain, dans la province de Shabwa, au sud du Yémen.
Âgé de 37 ans, Fahd al-Quso était notamment recherché par le FBI pour son implication dans l’attentat commis en octobre 2000 contre le destroyer américain USS Cole, alors que ce dernier était au mouillage dans le port d’Aden. Cette attaque avait fait 17 tués et 39 blessés. Les Etats-Unis avaient promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information pouvant conduire à sa capture.
Pourtant, al-Quso avait été condamné, en 2004, à une peine de 5 ans de prison pour son rôle dans l’attentat contre le navire de l’US Navy. Il avait été libéré en 2007. Depuis, son nom avait été de nouveau cité dans l’affaire de l’attentat manqué de Noël 2009 contre un avion américain devant assurer la liaison Amsterdam-Detroit. Il aurait en effet rencontré le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, le kamikaze chargé de cette opération.
Suivi de près par les services américains, ces derniers ont constaté qu’il prenait du grade au sein d’AQAP. Selon un responsable, à Washington, il « planifiait des opérations terroristes contre les intérêts yéménites et américains » au moment de sa mort.
Cette frappe a eu lieu près d’une semaine après que John Brennan, le conseiller du président Obama pour les affaires de terrorisme, a justifié le recours aux drones pour éliminer les responsables de la nébuleuse terroriste.
« La Constitution (des Etats-Unis) permet au président de protéger le pays de toute menace imminente d’attentat » a-t-il déclaré devant le Centre Wilson, un centre de réflexion basé à Washington, le 30 avril dernier. « Il est difficile d’imaginer un outil qui minimise mieux le risque encouru par les civils qu’un avion piloté à distance » a-t-il également expliqué au sujet des éventuels dommages collatéraux.
Quoi qu’il en soit, l’élimination d’al-Quso a provoqué une virulente réaction des combattants d’AQAP. Ces derniers ont ainsi attaqué l’armée yéméniste au sud de la ville de Zinjibar. Selon des bilans non définitifs, plus de 20 soldats auraient été tués dans ces assauts et 35 auraient été faits prisonniers.
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