En mai 2011, les F-22 Raptor de l’US Air Force furent cloués au sol après une série d’incidents liés au système OBOGS (On-Board Oxygen Generating System), qui permet au pilote de disposer de toutes les fonctions nécessaires à sa respiration quand son avion atteint une certaine altitude.
Quelques mois plus tôt, en effet, un F-22 avait été impliqué dans un accident mortel en Alaska. Suite à ce drame, des mesures de prudence avaient été prise, dont celle fxant une altitude de 25.000 pieds à ne pas dépasser. Seulement, quelques cas d’hypoxie furent néanmoins constatés, d’où la décision d’interdire ces appareils de vol, le temps de trouver une solution.
En juillet 2011, un rapport concernant l’accident ayant eu lieu en Alaska a mis en avant un problème d’alimentation en oxygène tout en soulignant la responsabilité du pilote, étant donné qu’il n’avait pas respecté les procédures d’urgence qui lui auraient permis de ramener son appareil à sa base.
Aussi, et sans que l’origine des hypoxies ne soit encore été trouvée, les F-22 Raptor ont de nouveau été autorisés à reprendre les airs, avec cependant des précautions supplémentaires. Ainsi, les pilotes doivent désormais emporter avec un oxymètre afin de mesurer la quantité d’oxygène dans leur sang et des filtres à air ont été installés dans les cockpit.
Et ces problèmes non résolus ont de quoi inquiéter les pilotes qui ont à voler avec cet appareil. Et certains ont même refusé de prendre les commandes d’un F-22.Et la chaîne CBS, qui s’est intéressée à cette affaire, diffusera ce 6 mai un reportage dans lequel deux de ces aviateurs ont expliqué les raisons de leur choix. « Je ne suis pas à l’aise pour voler sur des F22 au moment où je vous parle » a ainsi affirmé l’un d’eux, dans un court extrait.
Cela étant, du côté de l’ACC, l’on minimise. Le 30 avril dernier, son commandant, le général Mike Hostage, a déclaré qu’un « très petit nombre » de pilotes ont refusé de voler avec le F-22. « Il y a une inquiétude » a-t-il admis. Mais selon lui, ce n’est pas un raison pour ne pas prendre les commandes de ce type d’appareils.
Depuis la levée de l’interdiction de vol, sur 12.000 sorties effectués, 11 cas d’hypoxie ont été constatés. Et la consigne d’abandonner la mission en cas de symptômes annonciateurs a été donnée. Dans le même temps,ingénieurs et médecins s’activent pour déterminer la cause de ces cas et y remédier.
« Même si le programme F-22 a été confronté à des défis, l’US Air Force reste pleinement engagée non seulement à y faire face mais aussi à être dévouée, sans équivalent, à la sécurité » a commenté le lieutenant-colonel John Dorrian, en réagissant au reportage de CBS.
Quoi qu’il en soit, cette affaire a de quoi nourrir la polémique outre-Atlantique lorsque l’on sait qu’un F-22 coûte 412 millions de dollars, si l’on prend en compte le prix d’achat, les coûts de recherche et de développement ainsi que les modernisations prévues.
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