Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 24 mars 2012

Toulouse : mise au point !

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Une source proche du RAID décrit la résistance hors du commun de l'assasin, criblé de balles. "C'était Raspoutine" nous raconte une source proche de l'opération du RAID, évoquant la résistance hors du commun de Mohamed Merah durant la fusillade.

On sait que l'assassinat de Raspoutine, le confident de la famille du tsar Nicolas II, a été particulièrement difficile, tant il semblait refuser de mourir sous les balles (1).

Selon nos informations, trente impacts de balles auraient été trouvés sur le gilet pare-balles de Merah qu'il portait sur une djellabah. Certaines auraient traversé le gilet.

Selon le rapport d'autopsie, cité par Le Parisien, Merah a succombé à "deux tirs mortels : l’un a touché le forcéné sur le côté gauche du front, l’autre a traversé son abdomen, entrant par le flanc droit et sortant par le gauche". "Les résultats révèlent que le corps de Merah avait auparavant été littéralement « criblé de balles », avec au moins vingt projectiles reçus sur le corps, dont la majorité sur les bras et les jambes, alors que le forcené se trouvait de dos. L’examen a également confirmé que malgré les rafales, Mohamed Merah était bien vivant lorsqu’il se trouvait sur le balcon", assure le Parisien, ce que confirme le jugement de notre source.

Merah s'était retranché dans le bac de sa douche, entouré de coussins pour se protéger du blast des explosions de grenade. Il y serait resté de 23 heures à 11 heures du matin. Durant la fusillade, il a profité d'un bar américain pour se protéger.

Interrogé par la police, un voisin de Merah avait indiqué pour les mettre en garde : "C'est un chat ! Il s'entraine à sauter par-dessus les voitures". "Physiquement, il était hyper impressionnant. Il tirait très vite en bougeant dans tous les sens", raconte notre source, qui ajoute : "Des gars aussi efficaces, j'en ai déjà vu, mais uniquement chez nous".

(1) Victime d'un complot dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916, Raspoutine avait d'abord résisté à un empoissement au cyanure de potassium, puis il reçoit une balle de revolver dans la poitrine. Alors qu'on le croyait mort, il parvient à s'échapper. Il reçoit deux nouvelles balles, une dans le dos et une dans la tête. S'effondrant sur le perron, il est achevé d'une balle dans la tête avant que son corps, enroulé dans un tapis ne soit jeté dans la Neva...




Voici la lettre que le général Thierry Orosco, commandant du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) a envoyé aujourd'hui au contrôleur général Amaury de Hauteclocque, chef du Raid. Ce courrier fait suite aux polémiques au sein des spécialistes de l'intervention dont nous nous sommes fait l'écho hier. Il s'agit, évidemment, pour la Gendarmerie de calmer le jeu entre les forces d'intervention du ministère de l'Intérieur.





Une source anonyme proche du RAID a tenu à apporter des précisions sur l'opération contre Mohamed Merah. Ces explications, très utiles, permettent de mieux comprendre les faits, sans polémique.

Les explosifs. « Nous n'avons pas utilisé d'explosifs lors de la première intervention, parce que, selon les informations fournies par la DCRI, nous avions affaire à un salafiste, susceptible d’avoir des explosifs lui-même et d’en avoir placé dans son appartement. Il y avait donc un risque de surexplosion, comme lors d'une intervention de la police espagnole (GEO) contre des terroristes après les attentats de Madrid - surexplosion qui avait tué des policiers. Le choix a donc été d'utilisé un vérin, et non un bélier. Il y avait un frigo derrière la porte : c'était un cas non conforme. Merah a aussitôt ouvert le feu, en direction de la porte et de la rue. On a été très impressionnés par le rythme auquel il tirait avec ses 45. »

Le renseignement. « On savait qu'il habitait là, mais nous ne sommes pas intervenus violemment tout de suite, parce qu'on ne savait pas s'il était seul, s'il y avait des personnes avec lui, femme ou enfants. »

Le choix du terrain. « Si nous l’avions interpellé en pleine rue, sachant qu’il était armé, qu’il avait une voiture remplie d’armes, le risque de dommage collatéral était très important. »

L'évacuation de l'immeuble. « L’immeuble n'a pas été évacué dans un premier temps, parce qu'on était en phase de négociation. Si on lui avait dit qu’on calmait le jeu et qu’on évacue l’immeuble en même temps, c’est un très mauvais signal. Il pouvait se dire qu’on va donner l’assaut. D’autant plus que ces vieux immeubles des années 60 sont difficiles à évacuer. Donc on a pris la décision d’évacuer une fois qu’on a vu que la négociation battait de l’aile.»

Les gaz. « Nous n’utilisons pas de gaz. Les seules personnes que je connais qui utilisent des gaz ce sont les anesthésistes, et ils tiennent la main à leur patient, le surveillent tout le temps et l’accompagnent à leur réveil car il y a toujours un risque. A chaque fois qu’un commercial est venu nous vendre un gaz "inoffensif", "non létal" et que nous lui avons demandé de nous signer un papier garantissant qu’il n’y avait pas de risque mortel il a toujours refusé. Si nous l’avions gazé et qu’en ouvrant la porte ensuite nous l’avions trouvé mort, s’il avait fait partie du pourcentage de gens qui ne le supportent pas, quelles auraient été les réactions ? On se souvient de la polémique après les morts au théâtre de Moscou. »

Les armes non létales. « Contrairement à ce que l'on lit sur lemonde.fr, il n’y avait pas que des armes non létales lorsque l'assaut a été lancé. Evidemment, les premiers avaient des grenades de 40 en caoutchouc incapacitantes, mais avaient également leurs armes, tout comme ceux qui les couvraient immédiatement. »

La fusillade. « Les hommes ont du faire très attention en tirant car à cause de la conformation de la pièce, ceux qui rentraient dans la pièce par la porte et ceux qui se trouvaient sur le balcon, avec Merah au milieu, étaient fatalement dans le même axe de tir. »



Secret Défense