Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 1 mars 2012

Les forces du gouvernement continuent à pilonner la ville rebelle où le quartier de Baba Amr serait encerclé par plusieurs milliers de soldats

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Les affrontements se poursuivent dans le quartier de Baba Amr à Homs, dans le centre de la Syrie. Ce quartier est encerclé par 7000 hommes des forces loyales au président Bachar al Assad, ont rapporté tôt jeudi les insurgés syriens.

Selon Mohaimen al Rumaid, un haut responsable de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs de l'armée, les forces de l'opposition ont reçu pour consigne d'intensifier les attaques contre les forces du gouvernement afin de relâcher la pression exercée par Damas sur Homs.

«Les combats d'infanterie se poursuivent. Les hommes résistent toujours et l'armée d'Assad bombarde Baba Amr mais elle n'a pas progressé plus en avant dans le quartier», a dit M. Rumaid, membre du Haut conseil militaire supervisant l'ASL.

«Achever» Baba Amr

Selon des diplomates occidentaux, la 4e division armée tente d'«achever »les insurgés de Baba Amr en occupant le quartier rebelle après 25 jours de bombardements incessants.

Cette division commandée par Maher al Assad, le frère du président, est réputée pour sa brutalité envers les opposants qui manifestent depuis plus d'un an contre le régime de Bachar al Assad.

Au total, la répression a fait plus de 7500 morts dans la population civile depuis le début du soulèvement en mars 2011, selon les Nations Unies.

Annan veut aller à Damas

Dans ce contexte, le nouvel émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan a déclaré mercredi qu'il espérait aller «bientôt» à Damas et y délivrer un «message clair»: les violences «doivent cesser et les agences humanitaires» avoir accès à la population.

L'ancien secrétaire général de l'ONU a aussi souligné «la nécessité d'un dialogue entre tous les acteurs» de la crise syrienne «dès que possible». Estimant que sa mission était «une tâche très difficile, un défi ardu», il a fait valoir qu'il était «extrêmement important que tous acceptent qu'il n'y ait qu'un seul processus de médiation» - «celui que l'ONU et la Ligue arabe m'ont demandé de conduire».

Selon lui, la communauté internationale doit «parler d'une seule voix pour que sa voix soit forte». Sinon, les Syriens pourraient être tentés de jouer un médiateur contre l'autre, a-t-il ajouté, sans préciser à à quels autres médiateurs possibles il faisait allusion. Des émissaires russe et chinois se sont rendus récemment à Damas pour y rencontrer de hauts responsables syriens.

ATS