Suspect de convictions extrémistes, un premier-lieutenant suisse converti à l'islam devra être tenu à l'écart d'informations trop sensibles.
Le Tribunal administratif fédéral (TAF) confirme cette décision en raison des risques que le militaire pourrait présenter pour la sécurité.
Il donne raison au Service spécialisé chargé des contrôles de sécurité. Ce dernier avait procédé à un examen en raison des fonctions exercées par ce militaire, qui a reçu le grade de premier- lieutenant.
Le service avait appris que l'officier avait été condamné en 2007 par le Tribunal de district de Kreuzlingen à 300 francs d'amende pour achat et consommation de cannabis. De plus, il avait annoncé sa conversion à la foi musulmane et exprimé sur certains sujet des opinions extrémistes.
Idéologue «extrémiste»
Membre du Conseil central islamique, ce premier-lieutenant s'est décrit comme un «idéologue extrémiste», reconnaissant à l'islam le privilège d'une vérité universelle. Il avait également précisé qu'il ne condamnait pas des pratiques telles que la lapidation.
Le Service chargé des contrôles de sécurité s'était inquiété de ces prises de position. Il avait recommandé de tenir cet officier à l'écart d'informations trop sensibles.
Saisi d'un recours, le TAF confirme cette décision en raison des risques que le premier-lieutenant pourrait présenter pour la sécurité. Il annule toutefois la décision du service de contrôle dans la mesure où celle-ci recommandait d'examiner son éventuelle exclusion de l'armée et de confisquer son arme. (arrêt A_6275/2010 du 27 avril 2011)
ATS