Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 23 mai 2011

Selon une source anonyme, les sondes pito de l'AF447 qui s'est abîmé en mer en 2009, auraient gelé.

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L'accident du vol AF447 Rio-Paris en juin 2009 est dû à un brutal décrochage de l'A330 d'Air France, a affirmé dimanche le magazine allemand «Spiegel». Il cite un expert ayant participé à l'analyse des données récupérées sur les boîtes noires de l'appareil.

Selon la source du «Spiegel», citée sous couvert d'anonymat, si les causes exactes de l'accident n'ont pu être déterminées, l'analyse des enregistreurs de vol laisse à penser que les sondes de vitesse des avions, dites sondes Pitot, ont givré, empêchant la transmission de données exactes sur la vitesse de l'appareil.

L'accident n'a duré au total que quatre minutes, selon la source du «Spiegel». L'enregistreur des données techniques indique «un brusque tangage de l'appareil peu après la panne des indicateurs de vitesse,» mouvement qui a causé le décrochage de l'avion et sa chute, selon cet expert.

Selon «le Spiegel», il n'est pas clair si cet enchaînement est le résultat d'une erreur de pilotage, ou si les ordinateurs de vol avaient cherché à compenser ce qui apparaissait comme une perte de puissance en raison de la défaillance des indicateurs de vitesse.

Pilote absent du cockepit

D'après l'enregistreur des conversations dans la cabine de pilotage, le commandant de bord ne se trouvait pas dans le cockpit au moment où la première alarme a retenti et on l'entend regagner à la hâte le cockpit et «crier des instructions à ses deux copilotes,» selon la source du «Spiegel».

Les enregistreurs de vol ont été repêchés début mai, près de deux ans après l'accident, et se sont révélés exploitables. L'enquête sur l'accident est particulièrement suivie en Allemagne, 28 des 228 victimes de la catastrophe étant allemandes.

Face à la pression et aux spéculations sur les causes de l'accident les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français ont décidé d'avancer leur calendrier en rendant public en fin de semaine prochaine «des éléments factuels sur le déroulement du vol qui détermineront les circonstances de l'accident mais en aucune façon les causes».

ATS