Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 9 février 2006

LE PROJET MOOLAH

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Une opération pour inciter un pilote Nord-Coréen à se rendre aux Américains, avec son appareil.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les Soviétiques avaient conçu un nouvel avion de chasse, le "MIG-15". Il s'agissait d'un chasseur d'interception de haute altitude pouvant atteindre près de Mach 1, très maniable, avec une autonomie de vol de plus de 1 heure. Il était équipé d'un moteur qui avait était copié sur le moteur à réaction Britannique de la firme Rolls Royce. Celui du MIG avait toutefois une poussée plus forte que le moteur Anglais. Au moment de sa sortie, ses performances étaient supérieures à celle de n'importe quel chasseur de l'Ouest. Le MiG-15 surclassait à l'époque les avions Américains, comme le P-51 Mustang, le F-80 Shooting Stars, et les 84 F-jets Thunder. Il fallu attendre décembre 1950, avec l'arrivée des jets "F-86 Sabre". Mais les MiG-15 gardaient une vitesse ascensionnelle plus élevée, avec une maniabilité comparable.

Pour les Américains, il était clair qu'ils leur fallait à tous prix, détenir un exemplaire de MIG-15, pour pouvoir l'étudier et en savoir plus sur sa conception. Ils mirent donc en place une opération, ayant pour but d'inciter un pilote de MIG-15 de la Corée du Nord, à conduire son avion jusqu'à un terrain d'aviation Allié en Corée du Sud, avec comme prime à la clé, une récompense de cent mille dollars. Ils l'appelèrent, "Opération Moolah".

Les origines de l'opération.

Il existe plusieurs versions, sur la manière dont ce projet à vu le jour. Le journal "A Saturday Evening Post" avait publié un article intitulé "Comment faire pencher la balance ", a déclaré que la Russian Research Center, de l'Université Harvard, aurait conçu un plan.

D'après une autre source, ce serait le "Psychological Warfare" (le service de la "guerre psychologique"), pendant la guerre de Corée, qui en aurait été l'initiateur. Le capitaine Abner était le chef de la Direction de guerre psychologique, d'un service de l'US Air Force appelée "Air Resupply Communications Service", "Service de l'Air des communications et du ravitaillement". Pendant la guerre de Corée, ce service avait son siège au 2400 Newark Street, à Washington DC. Les rapports de l'époque indiquent un certain degré d'insatisfaction dans les renseignements obtenus sur les forces aériennes Soviétiques. En conséquence, les groupes de "réflexions stratégiques", avaient émit la possibilité d'un plan, visant à offrir dix mille dollars pour un MiG. Ils voulaient que le plan soit classé Top Secret et qu'il n'y ait pas de référence à celui-ci, dans la presse ou par la radio. L'offre serait propagée par la rumeur derrière les lignes ennemies, afin que les autorités militaires Américaines, puissent ensuite la démentir. Disant qu'elles n'avaient pas connaissance officielle de cette l'offre. Abner déclare avoir envoyé ce plan au Pentagone le lundi, et il dira avoir était très surpris, car le samedi suivant, les journaux titrés: "Le général Mark Clark offre 100.000 $ de récompense pour un jet Russe." Abner dira que son équipe a été très déçu, de n'avoir eu aucun retour, suite à la transmission de ce plan.

Le général Mark W. Clark, interrogé en 1967, a mentionné une deuxième version de l'origine de l'opération. Il a rappelé qu'un correspondant de guerre, l'aurait suggéré, dans le courant de 1952. Il ne se souvient pas trop de l'origine du plan, et dira même: "Je ne me souviens pas de l'identité du journaliste qui a développé l'idée. En fait, je ne crois pas que j'ai jamais su qui il était".
Le correspondant aurait en fait écrit un récit fictif, avec une interview imaginaire, d'un pilote ennemi. C'est là que l'idée d'offrir une récompense pour un chasseur MiG, émergea pour la première fois. Ce n'était au départ qu'un gag. Mais selon Clark, le personnel de l'USAF à Tokyo aurait tellement aimé l'idée qu'ils l'ont reprise et l'ont transmise à Washington. En novembre 1952, après plusieurs mois d'examen, Washington approuva le concept, le Pentagone y apporta quelques modifications mineures, et Clark se trouva autorisé à offrir une récompense pour un pilote Nord-Coréen, qui amènerait son chasseur en bon état. L'ONU était prête à offrir l'asile politique à l'Ouest cinquante mille dollars à un pilote ennemi, dans le but d'obtenir un modèle récent, d'un avion de combat Soviétique. De plus, une somme de cinquante mille dollars supplémentaires, seraient remis au premier pilote, à réussir la tentative.

Le général Clark a en fait raison à propos du correspondant de guerre, mais sa mémoire lui fait défaut. Voici la version de l'histoire, par le correspondant de guerre lui-même, qui a réellement donné naissance à l'idée de l'opération Moolah.

Edward Hymoff était le chef de bureau du Service International de Nouvelles en Corée, pendant la dernière période de la guerre. Il racontera que, pendant l'automne 1952, lui et le général Clark étaient à bord d'un Constellation de l'USAF, pour un vol à destination de Tokyo. Ils ont discuté pendant le vol et Hymoff, lui a parlé de son idée d'offrir cent mille dollars pour un MiG-15 en état de marche. Le journaliste avait conseillé que l'ONU fasse une diffusion de l'offre dans plusieurs langues. Il pensait également que les Etats-Unis devraient offrir l'asile politique.

Le général n'a pas eu l'air de prendre l'idée au sérieux. C'était juste une conversation informelle. Il suppose que Clark a dût en parler à sa section de renseignement, qui l'a envoyée à la CIA. Il dira que Clark lui aurait dit plus tard que la CIA s'était prononcé contre l'opération.

La rédaction et le largage des tracts.

Peu importe, laquelle des trois histoires est exacte. L'opération Moolah était bien prête en avril 1953. Le 1er avril, le "Joint Psychological Warfare", le "Service commun de la guerre psychologique" des Nations Unies, approuva le projet. Les fiches de données de l'administration centrale nous le prouve, et sont toutes datées du 20 avril 1953. Le Commandement des Nations Unies accepta d'offrir cinquante mille dollars à tout pilote qui se rendrait avec son MiG-15 au sud. Et il y aurait une somme de cinquante mille dollars de plus, pour le premier pilote qui répondrait à cette offre. La campagne de défection a utilisé la radio et des tracts, lancés par voies aériennes. Ils étaient rédigés en langue Chinoise, Coréenne et Russe. Car ils croyaient à l'époque (et cela fût d'ailleurs prouvé par la suite), que la Chine et l'URSS avaient fourni des pilotes à la Corée du Nord.



La version du tract en langue Coréenne (cliquez pour agrandir)



Voici la traduction du tract:

"Quartier Général
Commandement d'Extrême-Orient
APO 500

20 avril 1953

Pour: Braves pilotes d'avions à réaction
Sujet: Un chemin vers la liberté

Pilotes! Le commandement en Extrême-Orient offre son aide à tous les courageux pilotes qui souhaitent se libérer du joug vicieux du régime communiste et de commencer une nouvelle et une meilleure vie, avec un honneur sans tâches dans le Monde Libre.

Le Commandement d'Extrême-Orient vous offre un refuge, une protection, des soins pour votre santé et de l'attention. On vous donne une garantie totale que votre nom restera secret si vous le désirez. Pilotes! Votre geste courageux vous mènera à la liberté et vous donnera l'occasion de vivre l'avenir sans craindre pour votre bien-être. En plus de cela, votre héroïsme et votre décision en aidera d'autres en leur montrant le chemin de la liberté.

Le commandement en Extrême-Orient récompensera de 50,000 dollars Américains tout pilote qui livrerait tous types d'avions de combat à réaction, modernes, opérationnels, en parfait état de vol à la Corée du Sud. Le premier pilote qui répondra à cette offre en livrant un tel avion à réaction au monde libre recevra un bonus d'un montant supplémentaire de 50,000 dollars Américains pour sa bravoure.

Voici une liste d'instructions à tous pilotes désirant se libérer du joug communiste. Les pilotes échappés voleront jusqu'à l'île de Paengyong, cinquante (50) kilomètres au sud de l'île de Chodo.

De Paengyong, les pilotes évadés se rendront à la base aérienne de Kimpo à 6100 mètres d'altitude, descendront sur la base aérienne de Kimpo, et procéderont à un atterrissage immédiat. Des avions des Nations Unies accompagneront l'évadé, restant constamment au-dessus et derrière lui, à moins que des nuages bas ou la visibilité ne permette pas aux évadés de localiser la base de Kimpo. Si l'évadé est incapable d'avoir un visuel à basse altitude, il se rendra dans la région de Séoul à 6100 mètres et volera en cercle vers le bas. Un avion des Nations-Unies s'envolera ensuite rapidement pour ouvrir la voie jusqu'à la piste d'atterrissage. Lors du premier contact avec les avions des Nations-Unies, si à un moment les avions des Nations-Unies feraient des tentatives d'attaque, l'évadé sortira son train d'atterrissage et battra violemment des ailes immédiatement.

Le monde libre doit vous accueillir comme étant un vieil ami et un héros.

Mark W. Clark
Général, Commandant en chef de l'armée des Etats-unis
Commandement d'Extrême-Orient"


Au verso du tract, il y avait aussi ce texte, voici la traduction:

"Pilotes courageux! Si vous aimez la liberté... Si vous en avez le courage... Si vous voulez vivre une vie meilleure et honorables... C'est une occasion qui n'arrive qu'une fois tous les mille ans! Libérez-vous de la tyrannie communiste! Envolez-vous avec votre avion vers le monde libre.

Pilotes courageux! Le Commandement des forces des Etats-Unis en Extrême-Orient offre son aide à tous les courageux pilotes qui souhaitent se libérer du joug communiste et de commencer une nouvelle et une meilleurs vie avec un honneur sans tâches dans le monde libre.

Le général Mark W. Clark, commandant en chef, du Commandement en Extrême-Orient vous garantit refuge, protection, des soins pour votre santé, et de l'attention. Vous avez notre garantie complète que votre nom restera secret si vous le désirez. Le commandement en Extrême-Orient récompensera avec la somme de 50,000 dollars Américains, tout pilote qui livrera tous types d'avions de combat à réaction, modernes, opérationnelles, en parfait état de vol à la Corée du Sud. Le premier pilote qui offrira un tel avion à réaction au monde libre recevra un montant supplémentaire de 50,000 dollars Américains en bonus pour sa bravoure.

Il y a une lettre vous expliquant les instructions à suivre au dos de cette notice. Après avoir lu les instructions, volez à destination de la liberté."

Ils avaient aussi ajouté dans un coin du tract, la photo du lieutenant Franck Jackeri, un pilote polonais qui avait déserté avec son MIG-15 et s'était envolé au Danemark. Il était dit que maintenant il vivait confortablement en Angleterre, où il avait obtenu l'asile politique. Cela était bien-sûr mentionnait pour montrer son acte en exemple.

Deux B-29 Super-forteresses larguèrent de plus d'un million de tracts le long du fleuve Yalu dans la nuit du 26 avril 1953. Un autre demi-million de tracts fût largué au-dessus des aérodromes de Sinuiju et Uiju, durant les nuits des 10 et 18 mai. Dans le même temps, l'ONU utilisait quatorze stations de radio, réparties au Japon et en Corée, qui lançaient des appels en Coréen, en Russe, et en Chinois (Mandarin et Cantonais), pour annoncer la démarche, en disant que l'ONU était prête à payer cinquante mille dollars pour un pilote avec son MIG en bon état.

La désertion réussie d'un pilote Nord-Coréen.

Le 21 septembre 1953, un avion MiG-15 apparu au-dessus de l'espace aérien de la Corée du Sud. Le pilote du MiG avait repéré une demi douzaine de "F-86 Sabre" sur les routes de vols pratiquées dans le sud-est du ciel de Kimpo, qui volaient à vitesse lente, mais les pilotes Américains n'ont par remarqué le MiG, en train de descendre pour l'atterrissage. Personne n'a vu le MiG-15 approchant de la base aérienne de Kimpo, jusqu'à ce qu'il atterrisse sur la piste. Le pilote qui avait fait défection, avait pourtant battu des ailes et avait tiré quatre fusées éclairantes de couleur, une rouge, une jaune, une verte et une blanche, pour indiquer qu'il était sans intentions belliqueuses, qu'il demandait de l'aide, et qu'il allait atterrir. La base était entourée de batteries anti-aériennes et il voulait être sûr qu'il n'y aurait pas d'erreur ou la pensée qu'il allait peut-être attaquer la base. Le radar de la base de Kimpo n'était ce jour-là pas en activité, à cause d'une révision. Un F-86 se posait en même temps à l'autre bout de la piste et les deux avions se croisèrent à grande vitesse, évitant de peu une collision frontale.

Cinq mois s'étaient écoulés depuis le début de l'opération "Moolah" et le largage des tracts, et pas une seule défection n'avaient encore eu lieu, et aucun avions n'avaient encore été livrés. L'offre était en train d'être pratiquement oublié, et le président Eisenhower déclara même plus tard, qu'il avait pensé annuler l'opération après la signature du cessez-le-feu en Corée. Étonnamment, il n'est même pas certain que les pilotes Américains aient été mit au courant de l'opération. Une fois revenu à terre, les pilotes des F86 que le pilote Nord-Coréen avait croisé, déclarèrent que s'ils avaient vu le MiG-15 dans les airs, près de la base, ils l'auraient sûrement abattu.

Le pilote Nord-Coréen, nommé No Kum Sok, fût tout de suite prit en charge par la police militaire. Immédiatement, l'US Air Force annula l'offre proposée par l'opération Moolah. Et veilla surtout à ce qu'aucune photos ne soient prises du MIG-15, ni qu'aucun articles et aucun clichés ne soient publiés dans les magazines et les publications de l'armée, par les correspondants de guerre.

La première publication par la presse Américaine, relatant l'histoire de Kum Sok, sera un article paru dans le Magazine Life, du 5 octobre 1953.

Ironie du sort, le pilote Nord-Coréen qui déserta, n'avait jamais vu un seul tract, de l'opération Moolah !

Le transfuge Nord-Coréen, le lieutenant No Kum Sok, déclarera qu'il n'avait jamais entendu parlé des tracts, appelant à la désertion à l'Ouest avec son avion. Il avait déserté de sa propre initiative et il dira qu'il y pensé depuis longtemps. Il avait beaucoup réfléchit à la question et désiré passer à l'Ouest. Lorsqu'il apprit les modalités de l'opération Moolah, il dira que la route à suivre qui avait été définie et le choix de la base de Kimpo, n'était pas du tout adapté et de plus extrêmement dangereuse. Comme il le déclara par la suite:

"Personne n'avait jamais entendu parler de Paengyong dans la mer Jaune. Enfin, de passez par Paengyong pour aller à Kimpo, devoir faire 200 km (124 miles) à une altitude de 6100 mètres (20000 pieds) était un non-sens. Tout MiG déserteurs suivant la trajectoire de vol indiquée au-dessus de 6000 mètres, aurait été une proie facile pour les jets Sabre. L'US Air Force n'avait pas demandé aux pilotes de F-86 d'escorter les tentatives de défection des MIG. Ils n'étaient pas au courant de l'opération Moolah. Aurais-je pût avoir déserté alors si j'avais vu la notice avec les indications de vol? Absolument pas. Voler en toute sécurité pour atteindre Pyongyang, en venant de la Chine en 1953 était impossible. Pensez atteindre Chodo dans la mer Jaune, sans être abattu en 1953 était impensable. Je n'ai jamais suivi les instructions du tract. J'aurais fait exactement ce que j'ai fait, en faisant abstraction de la route de vol indiquait dans la notice. J'ai attendu jusqu'à après l'armistice et j'ai décollé de ma base aérienne, située en Corée du Nord, proche de la zone démilitarisée. Cela a été la décision la plus sage dans ma vie. Comme il s'est avéré, que mon plan d'évasion, y compris le calendrier, a été parfaitement réalisé. Par la suite, j'ai rempli mon objectif de ma vie, qui était de venir en Amérique."

No Kum Sok en 1953


Kum Sok fût envoyé à Séoul le 22 septembre 1953 où il fit une conférence, puis à la base Américaine d'Okinawa au Japon. Où les militaires organisèrent une conférence de presse et une séance photo, qui était uniquement une opération "de propagande" à l'intention des journalistes. Parce qu'une rumeur avait circulé, disant que le pilote Nord-Coréen n'avait pas reçu sa récompense de cent mille dollars. Ce qui était vrai, l'US Air Force n'ayant pas eu de crédits alloués pour payer la récompense promise ! L'on remit donc à Kum Sok, un faux chèque de cent mille dollars, pour faire couper court à la rumeur. Et il touchera cette fois, un vrai chèque, à Washington en mai 1954. Durant son séjour, il sera reçu par Richard Nixon, alors vice-Président des Etats-Unis, qui le présentera devant le Congrès.

Aux Etats-Unis, Kum Sok travailla pendant sept mois avec l'US Air Force Intelligence, à fournir les informations qu'il détenait sur les installations, les aéroports, les appareils et le personnel Soviétique, Chinois et bien-sûr Nord-Coréen. Avant cela, les services secrets Américains basés en Corée du Sud, avaient énormément de mal, à obtenir des renseignements fiables en provenance de Corée du Nord.

Ensuite, il reçu la citoyenneté Américaine, il occidentalisa son nom, est s'appela désormais Kenneth Rowe. Il parti suivre des cours à l'Université du Delaware et il deviendra professeur en génie aéronautique. Il travailla ensuite pour les firmes Boeing, General Dynamics, General Motors, General Electric, Lockheed, Grumman et Westinghouse. Il a aussi enseigné à l'Université du Dakota du Nord et plus récemment à la Embry-Riddle Aeronautical University, à Daytona Beach.

Ce que devint le MIG-15 récupéré.

Autre ironie du sort, ce MIG-15 que les Américains avaient tant espéré détenir, était devenu alors beaucoup moins intéressant, car entre-temps l'URSS avait sorti un nouvel appareil plus moderne, le MIG-17, qui était beaucoup plus performant. Le MIG-15 fût envoyé à Okinawa. L'avion y a était démonté et ensuite transporté par avion-corgo à la base de Wright-Patterson, en décembre 1953. Là-bas, il subira plusieurs vols de test.

Après des pourparlers en octobre 1953, pour rendre l'appareil à la Corée du Sud ou l'URSS, qui n'aboutirent pas, la décision fût prise en 1967 d'envoyer le MIG-15 au musée de l'US Air Force à Dayton, en Ohio. Où il est toujours visible aujourd'hui, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous:


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