Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 5 novembre 2017

« El Chapo » et les avions 2


Le pouvoir d’El Chapo a reposé sur l’usage de technologies spécifiques.  Outre les sous-marins de plus en plus sophistiqués et de plus en plus discrets, l’usage d’une noria de petits avions a marqué son empreinte.  Pas un jour sans qu’on apprenne qu’un petit Cessna s’est posé quelque part au Mexique ou en Amérique Centrale en apportant près d’une demi-tonne de cocaïne.  El Chapo a usé et abusé de ces appareils, très répandus, qui se trouvent facilement d’occasion au prix d’une grosse voiture et dont toutes les écoles de pilotage sont équipés.  En somme, des appareils, mais aussi des pilotes constituent le vivier du fonctionnement de l’empire Guzman.  Etude de cet usage effréné et découverte d’un lien avec les militaires mexicains, importants pourvoyeurs de pilotes dans l’organisation du Cartel de Sinaloa.

L’avis du spécialiste

Pourquoi plutôt cet appareil est-on tenté de se dire, à les voir tous envahir le sol mexicain. Un forum en ligne argentin (le pays est aussi touché par le même phénomène) a interviewé un connaisseur, puisque pilote lui-même, Horacio Cambeiro, au sujet des appareils des trafiquants en lui demandant de confirmer le choix du Cessna 206 : « les avions qui sont les plus achetés dans le nord-est pour se rendre au Paraguay sont Cessna 182 et 206, qui existent en Argentine. Il n’y en a plus beaucoup dans la région et ils ont commencé à être achetés aux États-Unis. Ils peuvent payer jusqu’à 70 000 dollars pour eux. Ils ont une portée de 1 432 kilomètres à 80% de puissance et à 2 100 mètres de haut.



Ils les préfèrent parce qu’ils ont un train d’atterrissage pratiquement incassable, dur, solide. Les pièces de rechange de Cessna ne sont pas difficiles à trouver et il est facile de les importer avec des commandes en ligne aux États-Unis avec des personnes qui vous vendent ces produits dans votre propre langue.



L’importation d’avions de ce type vers le Paraguay a augmenté de 50 pour cent au cours des deux dernières années. Tous les jours, entre cinq et dix nouveaux enregistrements sont envoyés au pays voisin. » Pour ce qui est du pilotage, voici ce qu’il en dit : « un bon pilote sait que l’atterrissage sur des pistes clandestines n’est pas pour tout le monde.



Cela exige de l’expérience et des nerfs d’acier, car ce sont des pistes improvisées, très courtes, fait de buttes, les sols caractéristiques sur lesquels les pilotes d’avions ont souvent des collision arbres à cause du manque d’espace. Ils disent aussi que vous entrez mais que vous n’en sortez pas, du système. Il y a un mois, au Paraguay, a été ainsi tué un pilote civil qui volait pour les trafiquants de drogue.



L’homme voulait sortir de l’activité et l’ont retrouvé fusillé, selon les amis du Secrétariat national antidrogue (Senad) de ce pays ». Sur la question du salaire de la peur, Horacio commente ainsi : « en moyenne  le propriétaire de l’avion gagne 30 000 dollars. Les propriétaires d’avions Cessna avec une capacité de 300 et 400 kilos louent leurs appareil motorisé aux trafiquants pour ce prix. Les données récentes indiquent que le pilote gagne 25 000 dollars par vol.

C’est l’argent versé à un pilote pour aller au Paraguay pour collecter de la cocaïne et le laisser dans un dépôt qui fait normalement un séjour en Argentine. Les propriétaires de ces lieux sont souvent des entrepreneurs, qui ne sont même pas des Argentins, avec de fortes influences politiques au Paraguay et qui ont une image de sécurité privée intéressante. Corrientes est maintenant une zone chaude pour cette activité ».

L’apothicaire volant des narcos du XB-NJR : intercepté le 11 octobre 2015, il avait à bord  287,03 kilos de marihuana, 121,2 kilos de cristal meth ; 21,02 kilogramos de cocaïne et aussi 3,43 kilos d’héroïne blanche.  Une vraie livraison de commande !!!  « Cocaïne service ? A votre service, bonjour… « ... Plus 350 litres de kérosène, ne les oublions pas, il faut bien voler… loin (le Cessna XMVU découvert à Tecate en janvier 2015 avec ces 21 valisettes noires, sa « coke » son « meth », son « héro », et ses 420 litres de kérosène).



Les vols très particuliers d’El Chapo en liberté



En janvier 2001, Guzman s’est donc échappé pour la seconde fois.  Où était-il, cela personne ne le savait.  Pourtant, certains l’ont croisé, dans le pays, car il voyageait beaucoup, malgré qu’il était activement recherché.  A un endroit inattendu, par exemple : sur la côte, à Cabo, où la plage est réputée pour ses vagues puissantes auprès des surfeurs.  On y voit des kits-surfers, comme l’était le Dr. Marcelo Gullino, un médecin qui s’était tué en 2010 à bord de son Beechcraft N91IHV.  Mais El Chapo n’était pas venu avec sa planche à voile, car il avait débarqué sur place en avion, s’il vous plaît, raconte ici Zetatijuana.com :  « À midi, le 15 février 2012, le personnel de service du terrain de golf de Cabo, a signalé à la marina de Los Cabos, un atterrissage clandestin de petit avion monomoteur, blanc avec des bandes bleues.



L’aéronef a atterri dans la zone d’un ruisseau qui est parallèle à la route pavée qui mène à la sous-station de la Commission fédérale de l’Electricité. Le site est adjacent au terrain de golf Canon del Tiro, situé au kilomètre 19,5 de l’autoroute transpéninsulaire, section San José de Cabo, à Cabo San Lucas. Des témoins ont déclaré que l’avion avait atterri du nord au sud sur un chemin de terre dans la zone du ruisseau où ils attendaient deux véhicules Chevrolet Suburban de couleur blanche et grise près de la route. Il y avait des gens qui se déplaçaient à proximité de l’avion et des véhicules et après quelques minutes, les véhicules se sont dirigés vers l’autoroute alors que l’avion a décollé vers le nord (je n’ai pas su localiser la piste mais la plage de  San José del Cabo possède une piste de plus de 250 mètres de long en front de mer, orientée Sud -Sud–Ouest – Nord-Nord-Est bien visible) .

« Les témoins n’ont pu identifier aucune des personnes, établir les numéros d’immatriculation des véhicules ou, si le chargement était transféré, le suspect était à une grande distance.  Après avoir conseillé les autorités, un groupe d’environ 20 membres du personnel de la marine avec un officier de marine, ont été vus sur le chemin de terre à côté du terrain de golf.



Sur le site, il ont remarqué les traces des trois roues du type d’avion utilisé qui marquaient les endroits exacts de l’atterrissage, du virage et du décollage. Les autorités ont recueilli les témoignages d’agents de sécurité privés et de leur superviseur, des formateurs et des professionnels du terrain de golf, des travailleurs d’entretien et d’autres témoins, tels que Administratix Cabo Real et Questro Security Group.  Mais l’identité des passagers et de l’équipage n’a pas été identifiée, tout ce qui pouvait être prouvé était l’existence du fait du vol clandestin atterrissant et redécollant. Pour éviter l’utilisation future de la piste d’atterrissage clandestine, les Marines l’ont détruite ».  De rage, pour l’avoir manqué ?

En tout cas, El Capo avait choisi de faire comme les touristes ce jour-là :  « accroché à la pointe sud de la Basse Californie mexicaine, San Jose del Cabo monte en puissance auprès des baroudeurs, qui sont de plus en plus nombreux à publier des avis sur les hôtels et les attractions touristiques de la ville.  La station balnéaire s’impose à la première place des Traveler’s Choice Awards des destinations tendances, publiés par TripAdvisor ce mardi 6 décembre » affirmait le Parisien citant Trip Advisor en décembre 2016  » une destination tendance » !


Ironie de l’histoire quand le comédien Sean Penn ira rencontrer El Chapo, lui-même surtout fort désireux de rencontrer en même temps une comédienne qu’il admirait tant, Kate del Castillo, lors de la deuxième fugue du délinquant, ce sera dans un Cessna bleu et blanc le XB-MXM. Les desseins exacts de Penn demeurant à ce jour bien obscurs.


Avant de prendre le Cessna, Penn avait pris le Hawker 900XP, immatriculé N288MB parti de la base de Van Nuys pour atterrir à Guadalajara le 2 octobre 2015.  Un appareil affrété par Clay Lacy Aviation.  A croire que le Hawker est aussi un des avions préférés du genre… au Mexique étrangement depuis l’avion est proposé à la vente, annoncé à 5,6 millions de dollars.  Le fils d’El Chapo, Ivan continuant lui à vanter sa vie d’éternel VIP attardé, en postant sur internet des photos d’autres jets prétendument empruntés, avec à côté de l’appareil force voitures luxueuses ou Kalachnikovs dorées.

Un Cessna dépêché pour lui apporter une prostituée


Le 21 février 2012, ça recommençait (une photo de Cessna prise par les trafiquants eux-mêmes : « la police reçoit un appel indiquant une villa à Cabo San Lucas, où des mouvements suspects d’hommes armés et les voitures suburbaines ont été observés : c’était peut-être là que Guzman se cachait. Le PGR, à travers le SEIDO (pour Subprocuraduría Especializada en Investigación de Delincuencia Organizada) a ordonné un déploiement d’agents fédéraux jusqu’à la péninsule. Plus d’une centaine d’agents sont arrivés dans une résidence ostentatoire où, après avoir pénétré dans le site, les autorités ont arrêté deux hommes et deux femmes. C’étaient un chauffeur, un jardinier, un cuisinier et une autre femme. El Chapo n’était pas là, il était parti quelques minutes plus tôt ».  

Mince, encore raté : « sur le site des agents sécurisés, deux Chevrolet Surburbans de couleur blanche et grise, un véhicule Nissan Quest, un fusil de carabine de calibre, 5,56  un lance-grenades de 40 mm, trois grenades pour le lanceur, sept Blackberrys, huit téléphones portables Nokia, un ordinateur portable de Sony, et un sac en plastique avec 100 grammes de drogue Ice. Les détenus se trouvaient le pilote Ange Jorge Lopez Urias, et son co-pilote Omar Hinojosa Villegas, le cuisinier Maria Luisa Sinaloa Macias jaune, et une jeune femme nommée Agustina, sans doute une partenaire occasionnelle du narco trafiquant Guzman Loera, et à titre provisoire, un homme qui jardinait sur place ».



Le pilote Angel Lopez avait un casier judiciaire depuis 2009, alors qu’il avait été appréhendé en possession de 20 000 dollars apparemment d’activités criminelles » (on notera qu’il aurait reçu 100 000 dollars pour son travail). « Les accusations n’ont pas abouti et l’argent avait été retourné à Lopez en 2010. » Plus tard, les policiers entendront un autre témoignage encore : « une prostituée prétendra  que Guzman lui a ordonné de le rejoindre par avion dans une villa à Punta Ballena, en échange de faveurs sexuelles qu’il avait promis de payer pour qu’elle puisse avoir une liposuccion dans un hôpital de Guadalajara. 

Au moins deux fois, le trafiquant de drogue était présent au même endroit. En 2012, lorsque le sommet du G-20 a eu lieu à Los Cabos, Joaquin Guzman Loera «El Chapo» a atterri à Baja California Sur. Avec des informations de la DEA des États-Unis d’Amérique, la police fédérale a mené une opération pour le capturer à cette occasion, mais il s’est enfui. Dans ce cas, ils ont trouvé seulement une prostituée, que le capo avait rencontré sur les plages de Baja California Sur ».


Et rebelote, donc… El Chapo est demeuré ainsi insaisissable… grâce à ces petits Cessna. Jusqu’à sa deuxième capture, le  22 février 2014, où la marine mexicaine  finit enfin par l’alpaguer… dans sa propriété à Mazatlán au Sinaloa, dans laquelle il était tout simplement revenu !!! Cabo san Lucas, où l’on peut davantage voir d’armes et de têtes coupées qu’ailleurs… avec un assassinat par jour en moyenne sur place.

En mai 2012, l’armée avait saisi un Cessna abandonné à proximité à Palo Verde, et l’avait amené au camp de Cabo San Lucas, c’était le XB-GTO. Alors qu’on cherche partout après lui, le 20 janvier 2014 un Cessna déguisé en avion VIP, noir, argenté et rouge, déboule sur une propriété communale isolée de Cacahuatepec à Guerrero, c’est entre les villages isolés d’Agua Caliente et de San José Cacahuatepec près de la rivière Papagayo. L’avion est immatriculé N2411E, mais de façon vraiment ridicule, avec des chiffres en auto-collants qui n’ont pas tenu durant le vol. on pense à El Chapo, mais ce sont des trafiquants « ordinaires » selon les témoignages : « selon les témoignages des habitants des communautés d’El Carrizo, San Jose Cacahuatepec et Aguacaliente, aux alentours de 10h50 locales dans le ciel, deux avions ont volé très près l’un de l’autre autre effectuant différentes manœuvres dans le ciel.



Ils disent que soudain l’avion gris avec des bandes bleues, descendu de façon inattendue sur les rives de la rivière Papagayo, alors que l’autre avion, le vert, à continué à survoler la zone (…) Au moment où l’avion a atterri, ils affirment que « deux hommes sont descendus avec des sacs à dos et ont fui vers la communauté de San José »… (le fleuve où les attendent des barques n’est pas loin).  Avec ou sans El  Chapo, le grand cirque des petits Cessna se poursuit.  A part que maintenant, ils volent en formation…

El Chapo, bien libre de ses vols pendant onze années d’affilée !

Le bilan est lourd : pendant ses différentes cavales, El Chapo s’est beaucoup baladé et a beaucoup baladé la police, il semble bien.  C’est le site @BCSNoticias, reprenant un autre site, qui met les pieds dans le plat et dénonce le 19 juillet 2014, avant qu’il ne recommence, le laxisme qui a perduré à son égard : « selon le site Historias del narco, « El Chapo » Guzman a atterri sur des pistes clandestines à La Paz, à San Jose del Cabo et Cabo San Lucas, aidé par Angel Jorge Lopez Urias, « The Bachelor » ou « The Angel » qui le 18 juin dernier (2014), a reçu la condamnation formelle, d’être accusé d’avoir été l’opérateur logistique du baron de la drogue « El Chapo » Guzman et le responsable pour fournir les conditions des vols de l’ex-chef du cartel de Sinaloa (…).  Selon les recherches effectuées par l’enquête spécialisé procureur adjoint du crime organisé (SEIDO), les voyages ont été réalisés dans « un modèle de type Cessna 206, dans lequel l’ancien capo a voyagé sans cesse, presque toujours accompagné d’une escorte identifiée comme El Picudo (« le charançon ») , dont l’avion était piloté par un pilote surnommé « El Cachimba » (le surnom de Hector Takashima, son pilote attitré), a rapporté le blog. Cependant, il est indiqué qu’il a bénéficié non seulement l’assistance alléguée des opérateurs de l’aéronautique civile, mais aussi des concessionnaires de la police, de l’armée et d’aérodrome, pour les vols qui ont été effectués dans la période de 2002 à 2013.

« Dans le cas de Baja California Sur, Angel Jorge Lopez Urias était chargé de fournir les moyens d’une piste d’atterrissage clandestine au kilomètre 20, dans le tronçon du corridor touristique de San Jose del Cabo à Cabo San est utilisé Lucas, et quand il n’y avait pas de conditions de sécurité, les aérodromes de Cabo San Lucas, Los Barriles et Punta Arena ont été utilisés ». Les témoins dans l’affaire ont reconnu que « The Bachelor » avait corrompu la police, les militaires, les opérateurs de vol et même les concessionnaires les aérodromes pour ne pas signaler les vols, ou lorsqu’ils s’étaient posés sur les aérodromes, pour éviter les contrôless à l’arrivée de certains avions « , a déclaré le blog« .  Le 8 juin 2014, le pilote découvert à Cabo San Lucas, Ange Jorge Lopez Urias, était condamné.  La PGR, selon Excelsior, avait découvert qu’il avait effectué plusieurs vols en tant que co-pilote, en compagnie de « El Picudo », et surtout d’un autre pilote, surnommé « El Cachimba ». Le salaire perçu par Lopez Urias avait été de… 100 000 dollars !  le voici envoyé direct au « Centre fédéral de réadaptation sociale n ° 4 », El Rincón, à Tepic, Nayarit.



L’homme avait une particularité et un lourd passé, expliqué plus en détail ici  : en avril 2009, déjà, il avait été arrêté par l’armée mexicaine à l’aéroport international de Culiacan, dans le Sinaloa, alors qu’il essayait de monter à bord d’un avion pour La Paz, en Baja California Sur.  En passant devant détecteurs de contrôle qui avaient réagi à son passage, les policiers avaient découvert des sacs en plastique collés contenant un total de 22 000 de dollars en différentes coupures… Mais au total, l’arrivée impromptue sur le golf d’ San José del Cabo d’El Chapo n’avait pas surpris grand monde sur place… L’article citait même un groupe de musique  « Calibre 50 » compositeur d’une chanson fort moqueuse et satirique intitulée « Se Quedaron A Tres Pasos« , qui évoquait les voyages de « El Chapo » à Los Cabos. « El Chapo a pris des vacances et une pause, et il a dit au chef sur place de le recevoir à Los Cabos, personne ne connaissait les coordonnées et quand il arriverait, mais les services secrets et les chiens pisteurs le suivaient, et 100 agents de la DEA lui souhaiteraient la bienvenue … « , disait la chanson. Tout un poème !!!

Parmi ses adjoints, souvent d’anciens militaires des forces spéciales


Mais il y a plus grave encore : on s’est beaucoup demandé où Guzman avait recruté ses pilotes casse-cous capables de se poser n’importe où avec n’importe quel avion.  On a fini par le trouver :  la plupart de ces pilotes provenaient d’un escadron de l’armée, et plus exactement des forces aéronautiques spécialisées !!! 

Ce sont  d’anciens militaires !  Selon le journal Reforma, « Guzman a été le premier trafiquant de drogue au Mexique à avoir embauché d’anciens militaires à cette fin.  Certains des gardes d’El Chapo appartenaient au Groupe des « Aeromóvil de Fuerzas Especiales » (GAFE) selon les dossiers judiciaires ».  Parmi eux, des pilotes militaires, qui débutaient tous leur formation sur des « C-26  américains » peints en jaune : en réalité l’appellation militaire du Cessna Skylane.


« Le capo a commencé l’embauche d’anciens militaires dans les années 80 en retard, lors de son installation dans la municipalité de Compostela-Nayarit il s’est lié d’amitié avec l’homme politique Julián Venegas, qui ensuite est devenu  son compagnon de route. Un ex-collaborateur de Guzmán Loera, qui fut plus tard témoin protégé, a déclaré aux autorités que Venegas avait présenté à El Chapo plusieurs soldats de la treizième zone militaire de Nayarit ». On a aperçu aussi des petits Mooney dans l’aviation du pays et même des Beech 23 Muskeeter. 

Quand l’armée mexicaine fête ses 100 ans, en février 1015; on y montre les Cessna en bonne place.  L’armée mexicaine s’est aussi équipée d’hélicoptères Bell 206B-3 Jet Ranger dès 1973 et elle est train de recevoir ses nouveaux Bell 407 GX: ce genre de modèle n’a donc pas non plus de secrets pour leurs anciens utilisateurs passés trafiquants (le Bell 206L-3 EBRE-1170 de l’armée mexicaine, bipale, tout de noir vêtu) … « Le témoin protégé a identifié Eduardo Moreno El Teniente Hormiga, le lieutenant Antonio Mendoza Cruz et lieutenant Adrián Pérez Meléndez, qui à son tour ont recruté les lieutenants Jesús Castro Pantoja El Chabelo et le Juan Mauro Palomares Melchor El Acuario.




Le collaborateur du témoin portant le surnom de « Julio », dit l’un d’entre eux, le lieutenant Ant, a été tué en 1990 par Alfredo Trueba Franco, ancien agent de la police judiciaire fédérale défunte. L’un des principaux exmilitares pour El Chapo était Antonio Mendoza Cruz, qui l’a sorti de l’échange de tirs avec des hommes armés d’Arellano Félix le jour où le cardinal Juan Jesus Posadas Ocampo a été tué le 24 mai 1993″.

« Le 9 Juin de cette année, lorsque Guzmán Loera a été arrêté au Guatemala, il était accompagné de cinq autres ex militaires, l’un d’entre eux Mendoza Cruz, était resté en prison jusqu’au 16 février 1996. L’ancien soldat avait été arrêté à nouveau le 21 Mars 1999, à Zapopan, Jalisco. Plus tard Castro Pantoja El Chabelo est devenu responsable de la sécurité d’El Chapo avec El Acuario, après l’évasion de la prison de Puente Grande. Le 2 novembre 2001, El Chabelo a été arrêté dans le hall d’un hôtel de Guadalajara.



Deux jours plus tôt, il avait quitté El Chapo et son épouse Griselda López Pérez dans une maison à Puebla, à l’abri d’El Acuario, également en exil. Manuel Alejandro Aponte Gómez El Bravo, qui était sous-lieutenant d’infanterie, fut un autre des partisans de Guzmán Loera. Apparemment, Aponte a commencé à se rapprocher d’El Chapo quand il a été affecté à la septième compagnie d’infanterie non encadrée à Culiacán, en 2001. El Bravo a quitté l’institut armé le 8 mai 2004, selon Sedena. Depuis cette année-là, il était devenu l’homme de l’ombre de Guzman, en plus de l’aider à éviter un officier de l’armée à Badiraguato, à Sinaloa, le 12 novembre de la même année. Selon les informations de Reforma, Aponte Gómez avait été retrouvé mort en mars 2012 lors d’une confrontation avec la Marine à Culiacan.



Sa mort n’a jamais été confirmée par les autorités et les rapports indiquent que le 17 février dernier, il avait aidé El Chapo à atteindre Mazatlan (en fait son corps a été retrouvé à Sinaloa le 9 avril 2014, Aponte avait été torturé avant d’être fusillé à plusieurs reprises. Il n’avait que 43 ans au moment de sa mort). « D’autres anciens membres de l’armée sont liés à Guzmán Loera : Manuel López Osorio El Picudo o El Chaneque,, Mario Hidalgo et Mario Hidalgo Argüello Nariz et Carlos Manuel Hoo Ramírez « El Cóndor ». Le garde du corps personnel d’El Chapo, originaire de Los Mochis, capturé en 2014 en même temps que son chef (mais lui n’a pas réussi à s’échapper depuis). C’est à Los Mochis que se fera reprendre en 2016 El Chapo; mais ne révélons pas trop de ce qui nous attend dans les épisodes suivants….

TF121