L'enquête sur l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel progresse. L'armée algérienne confirme vendredi que les cinq assassins d'Hervé Gourdel ont été identifiés. Ensuite, l'abri où a été séquestré l'ancien guide de montagne français, situé dans le massif du Djurdjura à 150 km au sud-est d'Alger, a été détruit, ainsi que des équipements des terroristes. Le quotidien algérien El Watan apporte des détails sur cette opération militaire.
Dans cette cache des terroristes, l’armée a trouvé des obus de mortiers, de la nourriture, un téléphone portable contenant des photos d’islamistes ainsi que des vêtements. Tout est resté sur place. Un indice qui laisse penser aux enquêteurs que les hommes ont quitté les lieux précipitamment, pour échapper aux forces algériennes déployées en nombre à leurs trousses.
Ces hommes sont tous membres de Jund al-Khilafah qui regroupe une quarantaine de personnes, âgées de 20 à 54 ans, dans cette partie de l'Algérie. L'un d'eux, âgé d'une cinquantaine d'années, fait figure de suspect principal dans l'exécution d'Hervé Gourdel, dont le corps n'a toujours pas été retrouvé. Il serait un vétéran des groupes armés islamistes de la guerre civile meurtrière qui avait secoué l'Algérie dans les années 1990.
Le chef de Jund al-Khilafah, qui a fait allégeance à l'Etat islamique, aurait 37 ou 38 ans et aurait déjà fait 5 ans de prison pour des activités terroristes.
Des opérations de l'armée algérienne, qui a déployé près de 1.000 hommes, sont toujours en cours et de plus amples informations pourraient être obtenues rapidement, veulent croire les enquêteurs.