Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 18 février 2012

Un Marocain de 29 ans a été arrêté près du Capitole, à Washington, au terme d'une longue enquête du FBI

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Un Marocain de 29 ans soupçonné d'avoir voulu perpétrer un attentat-suicide contre le Congrès à Washington a été arrêté vendredi alors qu'il était sous filature du FBI. Il était muni d'une bombe qu'il croyait prête à exploser.

Le suspect, un immigré marocain vivant illégalement aux Etats- Unis, était muni d'une arme automatique et d'une veste contenant des explosifs qu'il pensait être en état de fonctionnement mais «à la fois l'arme et la bombe avaient été rendus inutilisables par les forces de l'ordre et ne constituaient pas une menace pour la population», a indiqué le ministère américain de la Justice.

Cet habitant d'Alexandria, dans la banlieue de Washington, a été interpellé dans un parking près du Capitole, le siège du Congrès, où «il avait l'intention d'abattre des gens et de faire exploser la bombe», a ajouté le ministère dans un communiqué. Le président Barack Obama avait été informé jeudi du projet d'arrestation, selon la Maison blanche.

Il croyait travailler avec Al-Qaïda

Quelques heures après son interpellation, le Marocain a été inculpé de «tentative d'utilisation d'arme de destruction massive contre la propriété des Etats-Unis». Il encourt la prison à perpétuité.

L'homme «cherchait à se faire exploser dans le bâtiment du Capitole», a affirmé le procureur fédéral Neil MacBride qui l'a inculpé. Il «croyait qu'il travaillait avec Al-Qaïda et avait conçu lui-même le projet, les cibles et les méthodes».

Le FBI, la police fédérale américaine, a indiqué que le suspect était sous sa filature depuis des mois. Selon l'acte d'accusation, le suspect a été signalé aux autorités en janvier 2011 et, cherchant à «être associé à un groupe extrémiste armé», avait été présenté en décembre 2011 à un agent du FBI qu'il croyait être membre d'Al-Qaïda.

Plusieurs repérages

Il avait évoqué plusieurs cibles possibles, parmi lesquelles des installations militaires, une synagogue ou encore un restaurant fréquenté par des responsables militaires. Le 15 janvier 2012, il aurait indiqué qu'il voulait finalement s'en prendre au Capitole à la date du 17 février.

Il se serait ensuite rendu plusieurs fois en repérage dans le bâtiment du parlement et aurait demandé à l'agent du FBI ayant déguisé son identité de faire exploser à distance la bombe qu'il portait «en cas de problème avec les agents de sécurité».

Menace persistante

«Cette affaire souligne la menace persistante que représentent pour nous les extrémistes violents venus de l'intérieur», a déclaré la ministre adjointe de la Justice chargée de la Sécurité nationale, Lisa Monaco.

La sénatrice Susan Collins, membre de la commission sur la Sécurité nationale du Sénat, a déploré «une recrudescence importante» de ce type d'attaques: 36 projets menés par des Américains ou des résidents permanents aux Etats-Unis ont été déjoués de mai 2009 à février 2012, contre 21 entre 2001 et 2009, a- t-elle indiqué en citant un rapport du Congrès.

ATS