mercredi 19 novembre 2025

Israël : une opposition loyale au consensus colonial

 

Au lendemain du 7 octobre 2023, analystes et commentateurs s’empressaient d’annoncer la chute du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Or, à un an du prochain scrutin législatif, prévu en octobre 2026, les sondages créditent son parti, le Likoud, du plus grand nombre de députés, tout en convergeant sur l’incapacité de la coalition au pouvoir à conserver sa majorité au Parlement (67 élus sur 120). Les attentes sont importantes quant à l’émergence d’une alternative au gouvernement le plus extrémiste de l’histoire d’Israël. Mais la force de la contestation ne doit pas occulter une autre réalité : celle d’un consensus, parmi les Israéliens, en faveur du maintien d’un ordre colonial à l’encontre des Palestiniens.

La crise politique qui s’est ouverte en Israël en 2019, qui a entraîné cinq cycles électoraux, n’est pas terminée. Les guerres menées dans la bande de Gaza et au Liban ont permis de souder la société dans une union militariste, mais laissent transparaître des fractures profondes. Moins massive qu’en 2023, la contestation s’est néanmoins adaptée au nouveau contexte imposé par ces conflits.

Une opposition divisée

Le mouvement hétéroclite Crime Minister, polarisé contre Benyamin Netanyahou, constitue l’une des deux forces majeures de la contestation. Ces opposants « de principe » au Premier ministre jugent immoraux son maintien au pouvoir alors qu’il est visé par plusieurs procès pour corruption, ainsi que la présence de figures de l’extrême droite à des postes gouvernementaux. L’autre dynamique s’est structurée autour des familles des captifs israéliens retenus dans la bande de Gaza. Si le Hostage and Missing Families Forum constitue leur base centrale de ralliement, il ne forme pas un mouvement homogène. La majorité se retrouve lors des manifestations et veillées du samedi, organisées sur la place des Otages à Tel-Aviv, mais plusieurs familles ont décidé d’engager, en parallèle, des actions plus directes pour confronter les responsables politiques à leur refus de signer un accord de cessez-le-feu. À l’inverse, certaines familles progouvernementales participent au Forum de l’espoir, en soutien à l’effort de guerre et à la pression exercée sur le Hamas, considérés comme les moyens les plus efficaces d’obtenir le retour de leurs proches.

Ces deux forces convergent lors des grandes manifestations du samedi, sans pour autant former un cadre politique capable d’incarner une alternative au pouvoir en place. Si aucune figure politique majeure ne semble en mesure d’émerger, plusieurs responsables se partagent le flambeau de l’opposition, à l’instar du centriste laïc Yaïr Lapid, du nationaliste Benny Gantz ou du leader de la « nouvelle » gauche sioniste Hademocratim, Yaïr Golan. Tous s’opposent à la direction prise par Benyamin Netanyahou, en particulier au poids et à l’influence accordés aux messianistes. En revanche, ils ont unanimement critiqué la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, en mai 2024, d’émettre une demande de mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant (2022-2024). Une position qui reflète l’union militariste des Juifs israéliens face à la guerre, mais qui risque d’accentuer le fossé entre cette opposition et les citoyens palestiniens d’Israël. Une donnée fondamentale, dans la mesure où les courants représentés par Benny Gantz, Yaïr Lapid et Yaïr Golan peinent à atteindre la majorité sans l’appui d’autres forces, comme les islamo-conservateurs de Ra’am ou certains partis nationalistes juifs ayant rompu avec Benyamin Netanyahou.

Pour cette opposition loyale au consensus colonial, la gauche radicale reste persona non grata dans toute perspective de coalition parlementaire. Constituée de Juifs non- ou antisionistes et de Palestiniens citoyens d’Israël, elle demeure minoritaire, mais proactive. Elle articule sa critique du gouvernement autour de la nécessité de mettre fin à la guerre et de parvenir à une paix « juste » avec les Palestiniens. Tout en condamnant les attaques du 7 octobre 2023, ses représentants pointent la responsabilité des politiques israéliennes d’apartheid, de colonisation et d’occupation.

À l’inverse, la coalition gouvernementale représente une force politique dont les lignes directrices, bien que marquées par certaines nuances, sont clairement identifiables : abolir les prérogatives de la Cour suprême au profit de l’exécutif, renforcer le contrôle du foncier aux seuls citoyens juifs et celui du religieux sur la vie civile, et rejeter tout projet d’État palestinien, au bénéfice d’une extension de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie. À cela s’ajoute une offensive sans précédent – amorcée avant le 7 octobre 2023 et intensifiée depuis – contre les opposants radicaux, soutenue et relayée par les franges les plus colonialistes et racistes du pays.

Entre interdiction de manifester pendant plusieurs semaines dans les villes arabes et arrestations de centaines de personnes – dont certaines n’ont eu pour seul « délit » que des publications sur les réseaux sociaux en solidarité avec Gaza –, les Palestiniens d’Israël se heurtent à une restriction drastique de leur liberté d’expression, que ce soit sur leur lieu de travail, d’étude ou dans la rue (1). Parallèlement, les citoyens juifs qui bénéficiaient jusqu’alors d’une plus grande marge de manœuvre pour exprimer leur opposition au non-respect des droits des Palestiniens ne sont pas épargnés par cette vague répressive. Ainsi, une loi adoptée à l’automne 2024 autorise le ministère de l’Éducation à suspendre le financement public d’un établissement, à interdire le recrutement d’une personne ou à sanctionner un enseignant en cas de soutien manifeste à une « organisation terroriste » – autrement dit, du point de vue du gouvernement, toute expression de sympathie envers la cause palestinienne. Un autre projet de loi, validé en commission ministérielle, prévoit de taxer jusqu’à 80 % les ONG recevant des financements de « gouvernements étrangers » et de leur interdire le droit d’intenter des poursuites devant les tribunaux israéliens. Benyamin Netanyahou a également soutenu une proposition de son ministre de la Communication, Shlomo Karhi, visant à priver Haaretz, le quotidien libéral de référence, de toute publicité ou subvention provenant d’une administration ou d’un organisme lié à l’État.

Dans le même temps, les quelques députés qui osent condamner à la Knesset les crimes commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza subissent pressions et sanctions. Après sa collègue palestinienne Aida Touma-Suleiman, le député juif Ofer Cassif a été suspendu en novembre 2024 de toute activité parlementaire – à l’exception du vote – pour une durée de six mois. Tous deux sont membres de la coalition de gauche radicale Hadash, qui dénonce la guerre menée dans la bande de Gaza et, plus globalement, les violations des droits des Palestiniens. Le 19 janvier 2025, c’est le leader de cette formation, le député communiste Ayman Odeh, qui a fait l’objet d’une campagne raciste et d’une procédure parlementaire en vue de son expulsion de la Knesset. En cause : ses propos se réjouissant de la libération « des otages et des prisonniers » et appelant dans le même temps à ce que les « deux peuples [soient] libérés du fardeau de l’occupation ».

L’une des conséquences de cette atmosphère liberticide se manifeste dans plusieurs capitales européennes, à commencer par Berlin ou Londres : ces dernières années, des dizaines de milliers d’Israéliens ont opté pour la Yerida, l’émigration. Les motifs varient, mais une constante ressort : l’angoisse face à l’hégémonie de la droite nationaliste sur le pays. Parmi ces exilés, nombreux sont ceux qui formaient autrefois la base militante du mouvement de solidarité avec les Palestiniens.

Une société fracturée

Les fragilités de la société israélienne mises en lumière au cours de la dernière décennie ne se sont pas dissipées avec le 7 octobre 2023 – bien au contraire. La première de ces lignes de fracture concerne l’identité même de l’État, portant à la fois sur la réforme du système judiciaire, que la droite souhaite relancer, et sur la conscription des ultra-orthodoxes, soutenue par Benyamin Netanyahou. Sur ces deux points, l’opposition se fait entendre en se présentant à la Knesset comme un rempart face aux attaques de la majorité gouvernementale contre la Cour suprême, tout en défendant l’idée d’un enrôlement de l’ensemble des citoyens juifs. Comme lors du mouvement de contestation de 2023, elle s’affirme en représentante des intérêts du capital israélien, forte de ses soutiens au sein de la « start-up nation », des grandes entreprises et du monde académique. À l’inverse, le camp gouvernemental est caricaturé comme celui d’un Israël périphérique, dépendant des aides sociales et manipulé par les religieux. Le 25 juin 2024, la plus haute instance de justice du pays a levé l’exemption de service militaire dont bénéficiaient les ultra-orthodoxes depuis 1948, considérant qu’eux aussi devaient prendre part à l’effort de guerre. Une décision lourde de conséquences : plus de 65 000 hommes âgés de 18 à 26 ans sont concernés, et l’équilibre politique pourrait s’en trouver bouleversé, les deux partis ultra-orthodoxes (Shas et Judaïsme unifié de la Torah) disposant de 18 sièges à la Knesset.

La seconde fragilité est d’ordre socio-économique : avec un coût de la guerre évalué à 10 % du PIB, l’économie israélienne s’appuie largement sur les aides extérieures pour maintenir l’effort militaire. Mais tout porte à croire que les retombées pour les Israéliens seront difficiles. À cela s’ajoute le doublement des fonds alloués à la défense en 2024, qui absorbent près de 20 % du budget de l’État. L’expérience passée ne laisse guère de doute sur la méthode envisagée par Benyamin Netanyahou et ses ministres pour tenter de rééquilibrer les comptes : coupes dans les autres dépenses publiques et augmentation des taxes. Les conséquences s’annoncent redoutables pour les plus précaires, dans un pays où un quart de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté. Face à cela, l’opposition peine à proposer des alternatives concrètes.

Il n’en existe d’ailleurs pas davantage sur la question palestinienne. Pourtant à l’origine des attaques du 7 octobre 2023, cet enjeu ne divise pas le champ politique juif israélien – alors même qu’il concerne le devenir politique de plus de la moitié des habitants résidant entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain. Pour les 2 millions d’Arabes (sur une population totale de 9,32 millions en 2024) en possession de la citoyenneté israélienne, la perspective de vivre dans un État égalitaire relève du mirage. Les dispositifs juridiques qui structurent leur statut de sous-citoyens ne sont pas contestés ou ne sont appréhendés que sous l’angle des discriminations par l’opposition. Cette vision permet à la fois de faire porter la responsabilité sur l’extrême droite au pouvoir, de relativiser les rapports de domination d’ordre colonial en les rapprochant des inégalités subies par les minorités en Occident, et surtout d’éviter de remettre en question la dualité « Juif et démocratique ».

« Mirage » est aussi le mot qui pourrait qualifier le projet d’État palestinien, tant une telle perspective est rejetée par une majorité d’Israéliens (entre 60 et 70 %, selon les sondages). Ce rejet est relayé par leurs représentants à la Knesset : en février 2024, 99 parlementaires sur 120 ont soutenu une résolution s’opposant aux « reconnaissances unilatérales » de l’État de Palestine ; en juillet, ils étaient 68 à rejeter la création d’un État palestinien à l’ouest du Jourdain. Quelques mois plus tard, un texte interdisant « les activités de l’UNRWA sur le territoire israélien », comprenant Jérusalem-Est, était approuvé par 92 voix. Dans le même temps, la représentation de l’Union européenne (UE) dans les Territoires occupés indique qu’un nombre record de permis de construire en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ont été délivrés en 2023 par les autorités israéliennes en faveur des colonies, avec respectivement 12 349 et 18 333 nouveaux logements (2).

Une stratégie gouvernementale de « guerre permanente »

Le retour des captifs depuis la bande de Gaza avait nourri l’espoir de voir la société israélienne refermer le chapitre de la guerre. Les sondages témoignaient alors du soutien d’une majorité d’Israéliens en faveur d’un accord et de l’instauration d’une commission d’enquête sur les responsabilités liées à la faillite sécuritaire du 7 octobre 2023 (3). Mais, le 18 mars, à l’issue de la première phase de trêve, tandis que les négociations pour la mise en place de la seconde piétinent, le gouvernement israélien relance une campagne de bombardements qui fait plusieurs centaines de victimes dans la bande de Gaza. Quelques jours plus tard, une nouvelle offensive terrestre est engagée, ciblant plusieurs zones de l’enclave.

Le choix du gouvernement israélien de poursuivre la destruction de la bande de Gaza doit être appréhendé au regard de facteurs à la fois internes et externes. Du côté israélien, cette stratégie permet à Benyamin Netanyahou de reprendre la main sur les événements, alors que sa situation personnelle empire sur le plan judiciaire. Outre ses multiples procès en cours, le scandale du « Qatargate » met en cause les liens entre son entourage et l’émirat. Mais politiquement, le Premier ministre renforce sa coalition avec l’extrême droite. À l’échelle internationale, la proposition du président Donald Trump (depuis janvier 2025) de transformer Gaza en « riviera du Moyen-Orient » lève un tabou en Israël : le projet de nettoyage ethnique dans l’enclave palestinienne devient une option assumée par Benyamin Netanyahou et ses ministres, sans que l’opposition la conteste frontalement. Benny Gantz a salué des propositions « créatrices et originales », Yaïr Lapid s’est limité à quelques réserves en rappelant qu’il revenait à Israël de présenter « son propre plan », tandis que Yaïr Golan s’est contenté d’en souligner le manque de réalisme. Au sein de la société, une majorité de Juifs israéliens approuvent le plan Trump, donc l’expulsion des Palestiniens de la bande de Gaza (4).

La menace que ce plan fait peser sur le sort des captifs relance la mobilisation. Au premier plan, le Conseil d’octobre, créé symboliquement en octobre 2024, entend représenter les victimes des attaques du Hamas – survivants, anciens captifs, proches de victimes ou d’otages. Depuis sa formation, ses membres multiplient les opérations au sein de la Knesset. Toutefois, l’opposition ne peut que constater son impuissance face aux choix du gouvernement. Dès lors, chaque événement devient un levier pour tenter d’accentuer la pression sur Benyamin Netanyahou, à l’instar du limogeage, le 20 mars 2025, de Ronen Bar, chef du Shin Bet (renseignements intérieurs), chargé de l’enquête sur l’entourage du Premier ministre.

Si cette décision illustre la dérive autoritaire d’un pouvoir prêt à tout pour assurer sa survie, la contestation qui l’accompagne reste marquée par une cécité concernant la participation de cette institution et de son directeur aux crimes commis contre les Palestiniens. Il en va de même pour la Cour suprême, symbole défendu par l’opposition, mais qui, dans une série de résolutions, a rejeté, le 27 mars 2025, une requête déposée par cinq ONG israéliennes visant à contraindre le gouvernement à autoriser sans entrave l’entrée et la distribution d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Alors que la catastrophe humanitaire en cours dans l’enclave palestinienne s’aggrave et que le caractère génocidaire des crimes commis fait l’objet d’un consensus parmi les experts et juristes, la société juive israélienne semble enfermée dans une bulle cognitive qui ne laisse place à aucun autre narratif que celui d’une guerre « juste et existentielle ».

Les raisons sont multiples. Sans oblitérer le rôle joué par les médias pour renforcer et conforter l’union militariste sur sa propre opinion, l’institution militaire et son état-major jouissent toujours d’un niveau de soutien et de confiance élevé parmi la population juive. La constitution d’un cabinet de guerre dès le lendemain des attaques du 7 octobre 2023, composé de membres du gouvernement et de parlementaires de l’opposition, a favorisé un tel consensus. Pendant les premières semaines du conflit, rares furent les voix qui réclamaient un cessez-le-feu. Il a fallu attendre la première trêve, déclarée le 23 novembre 2023, et surtout la reprise des hostilités le 1er décembre, pour entendre davantage de critiques.

La conclusion de ce premier accord a permis à de nombreuses ONG et forces politiques de s’emparer des demandes de cessez-le-feu pour obtenir la libération des captifs, tout en évitant les accusations de trahison. Cependant, cela ne marque pas la fin de la guerre. Seule une minorité d’organisations parvient à faire converger ces deux exigences. Ce n’est que le 18 janvier 2024, à Tel-Aviv, que la première manifestation d’ampleur a eu lieu dans une ville juive, appelant explicitement à la fin de la guerre. Un événement initié par un collectif d’ONG rassemblé autour des mouvements Standing Together et Women Wage Peace.

Une paix lointaine et illusoire

Pour autant, les appels à la « paix » ne semblent plus tabous. Le 1er juillet 2024, 50 organisations israéliennes rassemblent près de 6 000 personnes à Tel-Aviv pour un meeting sous le slogan « It’s Time », sans pour autant expliciter la marche politique à suivre. En janvier 2025, plus d’un millier de jeunes participent à un Woodstock for Peace Festival au sud du désert du Néguev. Parallèlement, les ONG Mesarvot et Yesh Gvul, qui accompagnent les objecteurs de conscience et les refuzniks, témoignent d’une augmentation des « refus gris » – des personnes invoquant des raisons de santé pour échapper à l’enrôlement obligatoire, tout en évitant l’incarcération. Plus significatif encore, dans les semaines suivant la rupture du cessez-le-feu, des réservistes issus de plusieurs unités militaires publient des lettres ouvertes, cumulant plus de 100 000 signatures, pour critiquer le gouvernement et appeler à un accord pour la libération des otages. Par ailleurs, de plus en plus de soldats ayant servi dans la bande de Gaza livrent des témoignages qui ébranlent le narratif imposé par les autorités soutenant l’effort de guerre : tirs arbitraires sur des civils, y compris des enfants, des adolescents et des personnes âgées ; incendies de maisons sans raison stratégique ; pillages et actes de vandalisme…

este à savoir si ces espoirs seront suffisants pour faire naître une offre politique alternative et significative. Pour l’instant, celle-ci demeure inaudible, tant les discours bellicistes de la droite et de ses alliés extrémistes en faveur de l’annexion – de la bande de Gaza comme de la Cisjordanie – monopolisent l’espace public. L’opposition centriste et nationaliste ne tranche pas davantage, se refusant à considérer la Cisjordanie autrement que comme un territoire où l’« implantation » de Juifs israéliens est légitime. Dans un champ politique aussi droitisé et polarisé, la simple défense d’une solution conforme au droit à l’autodétermination des deux peuples – comprenant la création de deux États souverains – représente déjà une position radicale, qui se trouve essentiellement portée par les Palestiniens d’Israël et une faible minorité de Juifs. 

Notes

(1) Adalah, « The Persecution of Palestinian Students in Israeli Universities and Colleges during the War on Gaza », 25 mars 2024.

(2) Bureau du représentant de l’UE (Cisjordanie et bande de Gaza, UNWRA), « Rapport 2023 sur les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est (janvier-décembre 2023) », 5 septembre 2024.

(3) Tamar Harmann, « Majority of Israelis Support a Deal to Release All Hostages and End the War », The Israel Democracy Institute, 15 janvier 2025 ; Dana Blander et Eran Shamir-Borer, « The Majority of the Israeli Public Supports Establishing a State Commission of Inquiry into the Events of October 7 », The Israel Democracy Institute, 29 août 2024.

(4) Tamir Sorek, « En Israël, comment les appels à l’élimination des Palestiniens ne sont plus tabous », in www​.yanii​.fr, 30 mai 2025.

Thomas Vescovi

areion24.news