La Corée du Nord pourrait lancer un missile balistique intercontinental ou entreprendre d'autres actions militaires pour protester contre un sommet prévu vendredi à Camp David entre les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, a déclaré jeudi un parlementaire sud-coréen, citant les services de renseignement du pays.
Pyongyang pourrait également tenter de lancer un autre satellite espion à la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre, a déclaré à la presse Yoo Sang-bum, membre du parlement sud-coréen, après avoir rencontré le chef du Service national de renseignement.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est fixé comme priorité d'effectuer un lancement au cours du second semestre de cette année, a indiqué Yoo Sang-bum.
La Corée du Nord et la Russie sont convenus d'une large coopération en matière de défense lors d'une rencontre entre le ministre russe de la Défense et Kim Jong-un le mois dernier, a rapporté Yoo Sang-bum, citant les services de renseignement sud-coréens.
"Le service national de renseignement s'attend à ce que la Russie et la Corée du Nord accélèrent leur coopération en matière de défense et il suit de près les mouvements afin de repérer tout transfert éventuel de technologie de missiles nucléaires de la Russie vers Pyongyang".
La Corée du Nord et la Russie auraient conclu un accord militaire
Le Service national du renseignement (NIS) a déclaré ce jeudi que la Corée du Nord et la Russie auraient conclu un accord de coopération militaire dans un cadre large lors de la visite du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à Pyongyang du 25 au 27 juillet, a fait savoir le député Yoo San-Bum du Parti du pouvoir du peuple (PPP) après la réunion du comité parlementaire du renseignement.
Le NIS a détecté des signes selon lesquels il y a eu une coordination sur la question de la coopération militaire bilatérale après l'arrivée d'une délégation russe à Pyongyang le 27 juillet, quelques jours avant les célébrations du 70e anniversaire de l'armistice de la guerre de Corée (1950-1953), et a jugé qu'un large cadre d'accords militaires aurait été convenu lors d'un tête-à-tête entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et Choïgou, a indiqué Yoo.
Selon le NIS, la Russie aurait proposé de vendre des obus et missiles et d'organiser des exercices militaires conjoints tandis que la Corée du Nord aurait demandé un prêt d'armes occidentales et un soutien technique, notamment pour réparer de vieux équipements.
Des responsables russes sont arrivés par avion militaire à Pyongyang pour discuter de la mise en œuvre de l'accord les 1er et 2 août et un avion de transport russe a transporté des matériaux militaires non identifiés depuis Pyongyang le 8 août, a déclaré le NIS.
L'agence a estimé que la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou s'accélèrerait, ajoutant qu'elle surveille de près un éventuel transfert de technologie liée aux missiles nucléaires de la Russie vers la Corée du Nord.