dimanche 19 février 2012

De vrais Navy Seals se mettent en scène dans "Act of valor"

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De vrais Navy Seals qui délivrent un agent de la CIA kidnappé. Qui mettent au jour le projet d'un jihadiste tchétchène déterminé à se faire exploser aux Etats-Unis. Qui révèlent toutes leurs capacités: extraction d'un sous-marin en plongée, saut en chute libre à haute altitude, prise d'assaut d'un yacht. Qui tirent à balles réelles… Excellente campagne de recrutement et de promotion. Sauf que Act of Valor a tout du film d'action hollywoodien.

A l'origine du projet, en 2007, ce ne devait être qu'un clip vidéo pour une campagne de recrutement afin de couvrir les besoins de la "guerre contre le terrorisme". C'est devenu une fiction de 90 minutes qui sort sur grand écran le 24 février et dont la bande annonce a été diffusée lors du Superbowl, le plus grand événement télévisé de l'année aux Etats-Unis. "Le plus dur a été les dialogues. Courir, tirer (...) c'est banal, c'est rien. S'asseoir et parler à quelqu'un sans que ça sonne faux, c'était vraiment difficile", a reconnu le second-maître Anjay, dont seul le prénom est utilisé dans le film, comme pour tous les Seals impliqués.

Le film glorifie le patriotisme et les valeurs américaines en mettant en avant le "courage, la loyauté, l'honneur" des forces spéciales de la Marine américaine, les Navy Seals (l'acronyme Sea, Air, Land) qui ont connu leur (une de leurs) heure(s) de gloire avec le raid contre Oussama Ben Laden en mai dernier.

Le film ferait toutefois grincer quelques dents. Il aurait engendré des "réactions mitigées" dans la communauté militaire. "C'est une chose de filmer un soldat sauter en parachute, c'en est une autre qu'il atterrisse sur le tapis rouge" comme une vedette, dénonce un haut responsable de la défense qui n'apprécie pas de voir des militaires tenir les premiers rôles. En outre, les réalisateurs ont court-circuité les autorisations du Pentagone et traité directement avec les forces spéciales.



Lignes de défence
Egger Ph.