Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 17 août 2018

Combien de membres de Daesh se dissimulent dans les rangs des réfugiés ?


Contre-espionnage allemand: Daech s'applique à enrôler des réfugiés



Allemagne

Une jeune Yézidie, Ashwaq Haji, affirme avoir rencontré en février son bourreau dans un supermarché allemand. Traumatisée, cette Irakienne est retournée dans son pays qu'elle avait pourtant fui après s'être échappée de la maison du djihadiste, qui l'avait réduite à l'état d'esclave sexuelle.

Des milliers de femmes de la minorité Yézidie d'Irak ont été enlevées, tuées ou utilisées comme esclaves sexuelles par le groupe Etat islamique (EI) quand il s'est emparé d'un tiers du pays à l'été 2014, notamment du foyer historique des Yézidis sur les monts Sinjar (nord-ouest).

Enlevée le 3 août 2014, Ashwaq Haji est parvenue le 22 octobre de la même année à s'enfuir de la maison d'un djihadiste, irakien qui se faisait appeler Abou Houmam.

Cet homme l'avait achetée «pour cent dollars», raconte-t-elle à l'AFP, lors d'une visite au sanctuaire Yézidi de Lalich, à une soixantaine de km de la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak. Autour d'elle, ils sont des centaines à commémorer l'un des nombreux massacres subis par cette minorité kurdophone adepte d'une religion ésotérique monothéiste, particulièrement persécutée par l'EI.

La mère et le petit frère d'Ashwaq ont eux aussi été captifs un temps. Mais en 2015, tous les trois se sont installés à Schwäbisch Gmünd, une bourgade à 50 km de Stuttgart, dans le cadre d'un programme du gouvernement allemand pour les réfugiés irakiens. Le père, Haji Hamid, 53 ans, est resté en Irak.

A Schwäbisch Gmünd, Ashwaq raconte qu'elle suivait des cours d'allemand et voulait trouver un travail. Mais le 21 février 2018, elle dit avoir aperçu dans un supermarché un homme descendre d'une voiture et l'appeler par son nom avant de s'adresser à elle en allemand.

«Il m'a dit qu'il était Abou Houmam, je lui ai dit que je ne le connaissais pas et il s'est mis à me parler en arabe», affirme à l'AFP la jeune fille vêtue de noir, en signe de deuil pour ses cinq frères et sa soeur portés disparus depuis leur enlèvement par des djihadistes .

«Il m'a dit: 'ne me mens pas, je sais très bien que tu es Ashwaq et que tu vis en Allemagne avec ta mère et ton frère', il m'a même donné mon adresse et d'autres détails de notre vie» en Allemagne.

Aussitôt, la jeune fille a contacté la police locale. «Ils m'ont dit que c'était un réfugié comme moi en Allemagne et m'ont donné un numéro à appeler si jamais il s'en prenait à moi», poursuit-elle.

La police judiciaire du Bade-Württemberg a indiqué récemment sur Twitter avoir «ouvert une enquête le 13 mars 2018», ajoutant toutefois que l'enquête ne pouvait «se poursuivre pour le moment, la témoin (Ashwaq) n'étant pas joignable pour répondre aux questions».

Le parquet fédéral s'est «penché sur la question», confirme à l'AFP un porte-parole. «Mais jusqu'ici, au regard des éléments de preuves disponibles, nous n'avons pas pu identifier avec la certitude nécessaire l'auteur présumé».

Le parquet allemand a ouvert de nombreuses enquêtes pour terrorisme, crime contre l'humanité ou crime de guerre contre des réfugiés ou des demandeurs d'asile soupçonnés d'être impliqués dans des exactions commises par des groupes djihadistes en Irak, en Syrie ou en Afghanistan.

Les témoignages d'autres réfugiés sont régulièrement utilisés tout comme les publications sur les réseaux sociaux par les inculpés eux-mêmes.

Ashwaq affirme à l'AFP avoir visionné avec la police allemande les images de vidéosurveillance du supermarché où a eu lieu la rencontre, et dit être prête à communiquer ses coordonnées mais qu'elle ne se rendra plus en Allemagne.

De crainte de recroiser son bourreau, elle a quitté l'Allemagne fin mars avec sa mère et son frère pour le nord de l'Irak, où elle dit toujours vivre dans la peur car Abou Houmam a, raconte-t-elle, de la famille à Bagdad.

Depuis le camp de déplacés où il est installé dans le Kurdistan irakien, son père avoue avoir eu du mal à laisser son épouse et ses enfants revenir, après trois années de règne djihadiste, , en Irak.

«Quand sa mère m'a dit qu'elle avait vu ce djihadiste, (...) je leur ai dit de revenir, l'Allemagne n'étant visiblement plus un lieu sûr pour eux», affirme-t-il à l'AFP.

Mais la vie n'est toujours pas simple pour Ashwaq, comme pour les 3.315 Yézidis qui ont réussi à s'échapper de l'emprise des djihadistes . Autant d'autres sont toujours captifs ou portés disparus, selon les chiffres officiels.

«Toutes les survivantes ont des volcans en elles, prêts à exploser», prévient Sara Samouqi, une psychologue qui suit de nombreux Yézidis. «Ashwaq et sa famille vivent dans des conditions terribles».

Une fille de 14 ans violée par un Afghan en pleine journée dans le centre de Hambourg

Au sein de l’Allemagne de la chancelière démocrate-chrétienne Angela Merkel, les agressions sexuelles commises par les migrants sur les femmes allemandes sont légion. Un cas survenu dans la ville de Hambourg, deuxième cité du pays, est emblématique de l’insécurité sexuelle qui règne outre-Rhin.

Une fille de 14 ans a été poursuivie et violée en plein centre de cette métropole. Le lieu des faits est la Mönckebergstraße, qui compte parmi les dix rues commerçantes les plus fréquentées du pays. Le samedi, plus de 9.000 passants par heure flânent au sein de cette artère.

Ce samedi 11 août 2018, dans la matinée, un Afghan âgé de 30 ans, connu de la police pour divers faits, a accosté l’adolescente à la gare principale aux environs de 9 heures, en se comportant comme s’il la connaissait depuis longtemps. L’individu a suivi l’adolescente et l’a abordée à plusieurs reprises. Près du grand magasin d’électronique Saturn, il l’a tirée dans l’entrée d’une maison et l’a violée, malgré le fait que la victime s’est défendue.

La fille s’est rendue ensuite à la gare principale avant de prendre un métro vers la station Hoheluftbrücke, suivie par son agresseur. Elle a couru vers la station d’essence Aral située sur la Hoheluftchaussee et y a demandé de l’aide. La police est arrivée et a appréhendé l’Afghan.

Ce dernier était fortement imbibé d’alcool et a commis, dans le passé, de nombreux délits dans les domaines du vol, des blessures corporelles, de la drogue et des insultes.

Une autre agression s’est déroulée dans la même ville. La police de Hambourg confirme que, le jour précédent dans le quartier de Barmbek-Nord, un délit sexuel a été commis. Un homme au physique méditerranéen et aux cheveux sombres, âgé de 19 à 23 ans, a, aux environs de 23 h 15, attaqué une femme de 39 ans par-derrière. Lorsque celle-ci s’est retrouvée au sol, elle s’est défendue fortement. L’agresseur s’est enfui.

Une semaine auparavant, à Trostberg, en Bavière, un Érythréen a agressé sexuellement, sur une plaine de jeux, une jeune fille et a jeté au sol, en le blessant, un jeune garçon venu au secours de la victime. L’agresseur avait, auparavant, importuné sexuellement plusieurs femmes, dont une avec exhibitionnisme et tentative de vol d’un téléphone portable. Lors de l’arrestation de cet individu, un policier a été blessé.

Évidemment, les prédateurs sexuels venus d’outre-mer peuvent, une fois confondus par les forces de l’ordre, compter sur la clémence de magistrats bobos qui leur trouvent toutes sortes de circonstances atténuantes. Ainsi, un Afghan ayant commis, à Augsbourg, en Bavière, des agressions dans les trams, qualifiées par la justice d’abus sexuels sur mineurs, sur sept filles âgées de 10 à 12 ans, a quitté la prison après y avoir passé sept mois. Il était arrivé chez sa tante en Iran sans ses parents lorsqu’il était un jeune enfant. Il y récoltait des déchets en plastique et avait été frappé si fort par un homme qu’il a perdu l’usage d’un tympan. Il ne sait ni lire ni écrire et, malgré, tous les efforts, n’est pas en mesure d’apprendre l’allemand.

Chaque jour, la liste des victimes de la politique migratoire du gouvernement allemand s’allonge.

Etats-Unis

Les autorités américaines ont arrêté un membre présumé de l'organisation Etat islamique (EI) entré aux Etats-Unis en tant que réfugié irakien, soulevant des interrogations sur l'efficacité des procédures de contrôle des demandeurs de ce statut.

Omar Ameen, 45 ans, a été arrêté mercredi à Sacramento, en Californie, par l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de la police fédérale (FBI), trois mois après qu'un juge irakien a émis à son encontre un mandat d'arrêt pour le meurtre d'un policier en 2014, a indiqué le ministère américain de la Justice.

Originaire de Rawa, dans la province d'al-Anbar, M. Ameen est entré aux Etats-Unis en 2014 après avoir obtenu le statut de réfugié. Il a récemment fait une demande de «carte verte», qui permet de travailler et de résider de façon permanente dans le pays.

Selon les autorités irakiennes, M. Ameen appartiendrait à deux groupes djihadistes --Al-Qaïda en Irak et à l'EI- et aurait contribué à poser des engins explosifs artisanaux.

Elles l'accusent également d'avoir tué par balle un policier à Rawa le 22 juin 2014, au lendemain de la prise de la ville par l'EI. Ce meurtre présumé est à l'origine d'une demande d'extradition émanant de Bagdad.

«M. Ameen a caché son appartenance à ces groupes terroristes lorsqu'il a demandé à obtenir le statut de réfugié et, plus tard, lorsqu'il a fait sa demande de carte verte aux Etats-Unis», a indiqué le ministère américain de la Justice.

Son cas pourrait conforter la décision controversée du président américain Donald Trump à l'automne 2017 de réduire considérablement le nombre de réfugiés accueillis aux Etats-Unis chaque année.

Il a fixé le quota à 45'000 pour l'année fiscale courant jusqu'au 30 septembre, un plus bas historique depuis le lancement de ce programme en 1980 - contre 110'000 lors de la dernière année du mandat de son prédécesseur démocrate Barack Obama.

Mais le total pourrait être bien inférieur au quota pour cette année: seulement 18'565 réfugiés avaient été acceptés par les Etats-Unis au 10 août, selon les chiffres du département d'Etat américain.

AFP