Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 29 avril 2018

La valise piégée du KGB à Belfaux (cache N°3) : L’anecdote "Guerre Froide" du Canton de Fribourg


La chapelle (Oratoire St-Nicolas) connue des gens de la régions, qui est le point de départ de cette chasse au trèsor particulière 


Si l’affaire n’est pas complètement lié à la P26, elle est néanmoins relatée dans les 1eres page de ce livre "Le faux scandale de la P26", cette série de pages qui nous remet dans l’ambiance de l’époque et des réelles possibilités d' attaques russes envers la Suisse et dont cette phrase ci-dessus est tiré. Une phrase qui passera bien inaperçue pour la plupart des possesseur du livre, à l'exception  peut être, des "régionaux" de cette histoire. Un fait divers ayant relativement peu de précédant. J'ai encore en mémoire la lecture de cet article passé dans "La Liberté" de l'époque. Une mémoire qui ne s'est pas trop transformé avec le temps puisque les grandes lignes, je les avait bien gardée en tête.




C’est en 1998, le 3 décembre, à Belfaux, qu’une équipe de la police cantonale fribourgeoise appuyé par la police fédérale s’active  à creuser le sol de la foret, proche de la chapelle bordant la lisière de la Foret Cantonale suite à l'information permettant de localiser ce que les agent du KGB ont nommé "Cache n°3" et attention. nous ne somme pas loin d'une chasse au trésor "à gauche de la chapelle arrivé au pilier en pierre gravé "FC" partir de 36 pas  en s’enfonçant dans la foret (...)"

"The Stone Pillar with F.C. inscription"  devait sans doute être l'ancienne version de ce qu'ai maintenant un point fixe planimétrique. En tout les cas, tout proche des "55 pas" se trouve une telle borne


Malgré les informations que révélés le livre, il n'a pas dû être facile de localiser exactement la zone à creuser... 


Cette info repéré dans le livre «The Mitrokhin Archive», un mémoire écrit par l’ancien agent du KGB Vassili Mitrokhine et l’historien Christopher Andrew, s’avère incroyablement juste et c’est à cet instant que la fiction digne d’un James Bond  joint dangereusement  la réalité !


Extrait de  "The Mitrokhin Archive" qui contient avec exactitude 
la localisation de la Cache n°3


30 ans après son enfouissement effectué  par un (ou des) membre(s) de la section du KGB de l'ambassade soviétique de Berne à cet endroit précis et à 1m de profondeur, il sera bel et bien retrouvé 3 containers contenant entre autres armes et argent mais également  une boîte en acier étanche renfermant ni plus ni moins un émetteur à onde courte BR-3U, un appareil de codage et les accessoires utile à leur bon fonctionnement.

Tout était dans un parfait état de fonctionnement et surtout... tout cela était  parfaitement piégé par 3 charges explosifs mise en fonction sur le principe nommé "Molniya". Le principe d'enfouissement était quand à lui appelé "Leave Behing"

Tout un système (également décrit dans le livre de Mitrokhin) permettait de repérer la valise  au fur et à mesure de l'excavation, la jarre de cerre (à droite) sera le 1er repère, La tige d'acier positionnée à la vertical sera est le second guide le guide qui mènera tout droit à la mallette.
(images FedPol lors de l'extraction de la mallette) 


Voici exactement ce que contenait la "prise" de Belfaux en terme de moyen de communication:

l'émetteur radio retrouvé, le BR-3U est un modèle d'exemple  
dans le domaine de la radio à onde courte 

Le récepteur Svir

Divers accessoires


Un appareil de codage 

le tout était renfermé dans cette valise métallique qui avait été enterrée en 1966 près de Belfaux (FR) par Mitrokhine, agent du KGB. Elles étaient prêtes à exploser (3 charges explosives) si on les ouvrait sans code, pleines de documents, d’objets divers et surtout de billets de banque.
Les Services de la Confédération savait comment l'ouvrir sans risque


L'appareil de codage était également piégé! 



Pur hasard ? Présence d’un  Parc Automobile de l’Armée tout proche ? Si ce matériel trahi effectivement la présence actif du KGB sur le territoire suisse en pleine guerre froide, elle révèle également une mise en place tactique d'élément pour un événement bien particulier. 

En cas d'attaque de l'Europe par les airs de par les forces Russes, le couloir neutre et la faible densité d'aérodrome militaire de notre pays aurait été privilégié afin d'y créer un "passerelles aérienne" par dessus nos têtes. Si dans un réflexe nous pourrions penser que cette mallette en stand bye à cet endroit peut être lié au Parc Automobile de l'Armée tout proche... Il n'est en fait rien. 

C'est pour l'Aérodrome de Payerne et la base Bloodhound de Torny que cette mallette était préparée .


En rouge: la cache N°3 de belfaux (tout à droite) - En jaune: l'aéroport de Payerne (en haut à gauche), la base Bloodhound de Torny (en bas à gauche) et le Parc Automobile de Grolley (au centre droit)


Des mallettes similaires ont d'ailleurs été retrouvé à Meiringen ainsi qu'à Dübendorf. Par la suite, plusieurs caches similaires auront été retrouvés et renfermant le même type de matériel notamment en Italie, en Belgique (3 rien que pour la régions de Bruxelles)  mais aussi en Allemagne, celles-ci n’étaient toute fois pas piégées. L’organisation Russe ayant prit le relais du KGB, nie la connaissance de ces caches.

Notez que ce matériel est exposé au Château de Morges dans le cadre de l'exposition « Les services Secrets ». Jacques Baud, ancien officier du SRS (SRC actuel) et initiateur de cette présentation prolongé jusqu’en octobre 2014, fut lui-même sur place le jour de la découverte de cette boîte piégée à Belfaux.

Depuis le 7 juillet 2014, Ce que les connaisseurs appel "le fond Mitrokhin" , soit 19 cartons renfermants plus de mille  des dossier secret exfiltré pas l'ancien archiviste du KGB, est dorénavant consultable dans les locaux du Churchill Archive Center de Cambridge. 

Egger Ph.